Rédigé par Jean-Christophe le 28/03/2013

Hier soir, Substage à Karlsruhe nous conviait à un triple concert progressif.

A l’affiche les polonais Riverside et Dianoya et les américains Jolly.

19h30 la salle est comble, on peut encore respirer et bouger mais il y a beaucoup de monde.

Dianoya ouvre le bal, basse guitare et batterie, un son pêchu, métal métal progressif, des jeunes musiciens et un chanteur assez charismatique (tatouages de folie) qui arrive au second titre. On fait assez rapidement le tour des sonorités de la guitare (manque de matos) mais le groupe assure et le chanteur tient la route, bref pas mal du tout.

Juste après, Jolly entre sur scène. Le groupe américain en est à son second album avec la seconde partie du The Audio Guide Of Happiness. Chanteur drag queen avec son chapeau à plumes, ses colliers et son décolleté peu aguicheur, étrange accoutrement ma foi, il joue également de la guitare que l’on n’entend pas assez, le bassiste est talentueux et technique, un batteur parfois un peu brouillon et le clavier, avec son béret et ses lunettes fumées qui place ses solos au moment ou il ne faudrait pas les jouer. Les musiciens connaissent leur partie, pas de doute, mais l’ensemble ne prend pas vraiment, le public ne s’y trompe pas. Seul deux titres arrivent à briser un peu la glace, bref cette seconde partie est décevante.

Arrive enfin Riverside (toute toute première fois pour moi) et là le choc. Un gros gros son, mais un gros son subtil (contradiction ? non pas pour eux). Mariuz chante seul et à la perfection tout au long du show, sans choriste, joue de la basse comme on joue d’une guitare acoustique, de la dentelle, avec un son souvent très clair, Piotr nous ébloui avec ses guitares, ses boites d’effets et pédales bien alignées devant lui, très concentré il donne le change à Mariuz, un son magnifique. L’autre Piotr, caché derrière ses fûts joue force et finesse, impressionnant et enfin Michal nous livre des claviers fabuleux, orgue Hamond et autres, joli soli, quelques clins d’oeuils, sans doute aussi le plus relax de la formation.

Un set qui donne la belle part à leur dernier et excellent album, Shrine of New Generation Slaves, un titre du précédent EP et quelques morceaux plus anciens.

Un très beau son, aucun couac, une belle maîtrise, des interprétations qui s’éloignent beaucoup des versions studio, bref du vrai live.
Trois rappels plus tard, Riverside nous laisse tout seuls, une fabuleuse prestation qui se finit à minuit, maintenant il faut prendre le volant et rentrer dormir.