Rédigé par Jean-Christophe le 16/09/2013
Le progressive Promotion Festival se déroulait à Russelsheim (Allemagne) dans la salle du Das Rind. Une petite salle dans une petite ville allemande qui pendant deux jours attire des amateurs de rock progressif venu de Belgique de France et bien entendu d’Allemagne.
Deux soirées et sept groupes au programme.
Dans la salle qui peut accueillir trois cent personnes, plus beaucoup de place, l’affiche a fait déplacer pas mal de monde.
Le Das Rind, c’est l’attente des concerts à la terrasse du bar, avec une pinte de bière dans une main à discuter avec les artistes qui vont passer sur scène peu après, à refaire le prog avec des connaissances et des inconnus, ou à faire son shoping devant l'étalage de CD du label Progresssive Promotion Records.
Mais ce sont avant tout des concerts avec des groupes du label et deux têtes d’affiche.
Cette année tout commençait par Traumhaus, groupe allemand qui sortait son dernier album Das Geheimnis, un des sets dont j’attendais beaucoup. Je n’ai pas été déçu d’ailleurs, même s’il faut un peu d’habitude pour intégrer le chant en allemand, ça a été une belle découverte qui s’est confirmé à l’écoute de l’album ensuite (la chronique ne tardera pas). Ce ne sont pas des bêtes de technique mais leurs compositions me parlent, particulièrement leur titre fleuve Das Vermachtnis qu’ils ont joué en live.
Venait ensuite Cosmos, du cover Pink Floyd un peu de seconde zone, que sincèrement j’ai zappé. Batterie molle, chant et guitare très moyen, il n’y a que le jeu du bassiste qui offrait un réel intérêt à mon goût.
La soirée se finissait avec RPWL, qui nous a offert un set totalement improbable, une sorte de best of pour mon plus grand bonheur avec au milieu un cover Pink Floyd, mais quel cover, Atom Heart Mother joué magnifiquement, cruel pour Cosmos... Entre deux titres, Yogi, fidèle à lui même, nous faisait de la propagande politique en allemand, et oui ce sont les élections en Germanie actuellement. Bon j’aurai préféré qu’il parle de sa musique en anglais ou qu’il nous joue un titre ou deux de plus à la place, mais Yogi reste Yogi et on ne le changerait pour rien au monde. Ce fut un très beau concert.
Le lendemain, à mon grand désespoir, j’ai loupé Argos, qui d’après ce que l’on ma dit était très bien, donc double peine.
Je me suis amplement consolé avec Elora, le seul groupe français du festival. Ils venaient à quatre, clavier indisponible et plus de chanteuse. Malgré cet évident handicap, le groupe nous a offert un magnifique show, énergique, chargé d’émotions et ce fut, pour la troisième fois un vrai bonheur de les voir en live (je venais au festival un peu pour ça). Le public a apprécié également et ce fut sans doute le concert le plus remuant du festival.
Retrospective prenait la suite, j’étais curieux de voir ce qu’ils pourraient donner en live car leur dernier album m’avait très modérément convaincu. Le live fut comme l’album hélas, une fois que l’on a entendu un titre, on a écouté Traumhauss. Je dis ça mais le public a vraiment aimé, le genre presque doom de leur musique semble avoir ces adeptes, tant mieux pour eux…
Le festival s’achevait avec Galahad. Je n’avais jamais eu l’occasion d’écouter le britaniques en live, je n’ai pas été déçu. Du prog électro, un batteur de folie, des quinquas au look punks colorés, sur la petite scène ils arrivent à bouger dans tous les sens. Stu était au top sur le chant. Une très belle set list qui laissait la part belle aux dernières compositions mais nous avons eu droit a quelques vieux titres comme Sleepers. Bref du bonheur.
Deux jours de musique, un festival avec une affiche intéressante et toujours de belles rencontres, il ne fallait pas manquer ça.