Neoprog.eu
Menu

Live report du 06/04/2017 - Haken à La Laiterie
Après le père, le fils, et bientôt, qui sait, le Saint Esprit ? Jeudi soir nous étions au Club de la Laiterie à Strasbourg pour écouter Haken. Au menu de la soirée, trois groupes : Next To None, The Algorithm et bien entendu la tête d’affiche, Haken. Le concert marathon débutait à 19h45 pour finir quatre heures plus tard avec trois nations représentées, U.S.A., France et Grande Bretagne.

Next To None

Next To None ouvrait la soirée dans une salle peu remplie. Derrière les fûts, le fougueux fils de Mike Portnoy que je venais de voir au Z7, Max. Des gamins déchaînés ayant l’âge de mes enfants, déployant un métal très technique tout en force qui déboite les cervicales. Le hardcore prend clairement le pas sur le progressif et la voix de Thomas se perd sous les assauts de la rythmique. De là à dire que j’ai aimé, ce serait peut-être exagérer, même avec un Portnoy sur scène.

The Algorithm

The Algorithm joue juste après. Un duo français de métal électro ou plutôt d’électro métal, enfin très électro quoi, tant les loops et samples prennent le pas sur le reste. Une rythmique soutenue qu’accompagne le David Guetta du métal. N’étant pas très électro, la démarche m’intrigue pendant trois titres et finit par me lasser, même si Rémi et Jean assurent vraiment.

Haken

La salle commence à se remplir sans être bondée quand Haken arrive enfin. Malgré un volume trop fort, comme souvent au Club, le quintet métal progressif arrive à un bon équilibre musical. Haken, très en forme, nous propose une rétrospective de leurs quatre albums studio en deux heures. Ross Jenning, lunettes fluo et cravate verte, caché derrière sa barbe et ses cheveux bouclés se révèle être une bête de scène. Pendant que ses compères se concentrent sur leur partition, il arpente la scène, traînant un pied blanc de micro, harangue le public, parle avec son corps et chante, pas toujours au diapason, mais il revient vite sur ses écarts. Richard, pris entre clavier et guitare, ne chôme pas, trouvant quelques occasions de se mettre en avant. Diego sort un clavier guitare pour deux titres et vient jouer aux côtés du ‘sérieux’ Charlie qui s’amuse, au son de sa guitare, à faire vibrer une bouteille posée sur une enceinte. Conner, planqué en fond de scène avec sa basse, aura son trop petit moment de gloire, et Ray, derrière les fûts, restera invisible de tout le concert. Le grand moment du set sera le titre acapela ‘Crystallised’, harmonies vocales dans la lignée de Yes qu’ils ne manquent pas de jouer à chaque fois. Haken, avec ses dix ans de carrière, jouait pour la première fois à Strasbourg, une première également pour moi, une belle performance pour le groupe étant donné la salle.

Haken

Rédigé par : Jean-Christophe