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Live report du 12/10/2017 - Anathema et Alcest
Après un rendez-vous manqué en 2015, la faute à des travaux de sécurisation de la salle de La Laiterie, je retrouvais enfin Anathema en live le 7 octobre dernier. Une longue absence, depuis la tournée de Weather Systems en 2012. Cette année-là, la salle était quasi déserte, un comble pour un groupe de cette envergure. Samedi 7 octobre par contre, plus de huit cent personnes se pressaient devant la scène. Alcest assurait la première partie, et nombre de spectateurs présents étaient venus pour écouter le quatuor doom métalleux français.

Alcest

La prestation des chevelus fut honorable bien que desservie par un son médiocre. Leurs morceaux m’ont rappelé les débuts d’Anathema avant qu’ils ne deviennent ce qu’ils sont aujourd’hui. Une bonne idée de les associer à cette tournée, leur musique jetant un pont entre le passé metal des Cavanagh et leurs derniers albums plus progressifs. Sans connaître leurs albums, deux titres m’ont touché, le second et le dernier, deux pièces plus construites que les autres. Le public, venu en force pour les écouter, était aux anges. Une première partie dans une salle comble, c’est assez rare pour être souligné.

Anathema

Le temps d’installer les instruments et Anathema arrive sur scène. Un grand écran projette l’image des deux phares de voiture dans la nuit. The Optimist démarre sur ‘32.63N 117.14W’ mais bifurque aussitôt sur ‘Untouchable Part 1’, sans doute le plus beau titre de la discographie d’Anathema à ce jour. Vincent Cavanagh ne semble pas avoir chauffé sa voix avant de monter sur scène et le début du concert fait craindre le pire pour la suite. Heureusement, Lee Douglas est toujours là pour lui sauver la mise. Le groupe explore les cinq derniers albums, progressant dans le récit de The Optimist qui est à l’honneur, revenant sur A Fine Way To Exit le temps d’un titre. Quelques interludes tragi-comiques malvenus émaillent le concert, pendant lesquels Vincent et Daniel échangent des blagues. Ces tentatives humoristiques tombent à plat et cassent quelque peu l’atmosphère du concept album, de plus elles ne sont comprises que par une poignée de spectateurs. D’ailleurs la salle se vide quelque peu alors que pour Alcest se déplacer dans le public était impensable, je peux enfin bouger. Sans claviériste - mais où est donc passé John Douglas ? - il manque quelques éléments à la musique et certains titres ne sont pas en place. Vincent passe des claviers à la guitare sur quelques morceaux, laissant un grand vide au milieu de la scène. Il y aura toutefois de magnifiques moments au cours de ces deux heures qui ne me feront pas regretter d’être venu les écouter. Mais assurément, il s’agit du moins bon des trois concerts d’Anathema auquel j’ai assisté.

Pas de photographies cette fois, j’y allais les mains dans les poches, en famille, pour le plaisir, pas pour le travail. De temps en temps c’est sympa aussi de ne faire qu’écouter la musique.

Rédigé par : Jean-Christophe