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Live report du 11/04/2018 - Hommage à King Crimson
King Crimson

Il n’est pas courant qu’un cover band d’un soir joue à guichet fermé, même à l’Espace Django de Strasbourg.

Il y a cinquante ans sortait un album qui deviendra culte et une référence dans le monde du rock : In The Court Of The Crimson King du groupe King Crimson.

Jeudi 11 avril, à l’Espace Django, des étudiants en musique et quelques-uns de leur professeurs proposaient de revisiter en live cet album inoubliable. A cinq euros la place, les billets sont partis comme des petits pains, et le jour du concert les organisateurs pouvaient se féliciter d’afficher ‘Complet’ sur l’évènement Facebook.

Le public se composait de vieillards vénérables ayant connu les grandes années du rock progressif, d’adolescents venus avec papa ou maman, et certainement d’amis des artistes se produisant sur scène. Pas loin de quatre cents personnes se tenaient debout dans cette belle salle que je découvrais pour la première et qui est pourtant à deux pas de chez moi.

Trapolin

Deux groupes ouvraient la soirée, tout d’abord Trapolin’, des jeunes agités faisant un rock électro à deux voix, rien de très progressif en soit mais très efficace pour chauffer une salle de quinquas. Guitare, basse, samples et deux voix, leur prestation fut dynamique, tout particulièrement la chanteuse et le chanteur aux lunettes de soleil qui se démenaient sur scène.

Trapolin

Aki-Wo

Le second groupe, Aki-Wo, se rapprochait plus du thème, puisqu’il s’agissait d’une formation de post-rock, ou plus exactement de rock progressif instrumental. Deux guitares, une basse, une batterie et une belle prestation, avec pour finir une pièce acoustique à deux guitares. Un post-rock sombre, intimiste même, avec une batterie et des percussions qui s’effacent pour mieux laisser entendre les cordes.

Aki-Wo

King

Vers 21h30, ce sont nos étudiants qui prennent place; saxophones, flûtes traversières, percussions, batterie, claviers, basses, guitares, chanteur et chanteuse, il y a du monde au balcon. Revisiter un classique devenu culte n’est assurément pas sans risques, vouloir rivaliser avec Fripp est quasiment impossible. Pourtant, dès les premières notes, je suis avec King Crimson. La sonorisation de salle s’avère excellente​, même au premier rang, et ce malgré la difficulté à gérer autant de musiciens sur une même scène. Aucun couac ne viendra troubler le déroulement de l’album.

King

Vêtu d’une cape et tête couronnée, le roi pourpre prend place pour entamer ‘21st Century Schizoid Man’ aux côté de sa reine. Les artistes se succèdent devant le public : duo de saxophone, de flûtes, vibraphone avec Jacopa Costa, chant, tout cela donne une belle dynamique au concert.

King

Le couple de chanteur danse sur scène, la batterie est assaillie par six sticks en même temps, les solos de saxophone et flûte sont brillants, franchement, ça le fait. Cinquante années après, la magie du premier album de King Crimson opère toujours, et ces jeunes universitaires​ ont su, le temps d’une soirée, redonner vie à la musique de Fripp, McDonald, Lake, Gilles et Sinfield, faisant découvrir à la jeune génération les débuts du rock progressif, et réveillant la nostalgie de leur jeunesse lointaine aux tête blanches présentes ce soir-là.

King

Rédigé par : Jean-Christophe