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Live report du 22/06/2018 - Galaad et Lazuli Chez Paulette
Une nouvelle soirée arpégienne qu’il ne fallait manquer pour rien au monde. Alors que onze suisses couraient après un ballon rond en Russie, cinq autres avaient fait le voyage jusqu’en Lorraine pour jouer du rock progressif. Galaad était de retour en France après plus de vingt ans d’absence avec, dans leurs bagages, de nouvelles compositions. Cela ne pouvait se produire que Chez Paulette avec, comble de bonheur, le groupe Lazuli que nous retrouvions après le Z7, le Art Rock Festival et Prog’Sud.

Suisses, allemands, luxembourgeois et français se pressaient devant la porte du pub rock, plus de deux cents​ personnes, impatientes de découvrir en live ces suisses quasi mythiques, et de retrouver nos fabuleux gardois, habitués du lieu.

Galaad

Lorsque l’on n’a jamais entendu Pierre-Yves en live et que l’on connaît un temps soit peu PYT ou Galaad, on se prend une énorme claque sur les oreilles. Si le bonhomme a la carrure d’un Fish, il en possède également la prestance et le charisme. Sa voix, elle, bien plus rugueuse et puissante, s’étend des graves aux médiums avec force. L’homme costumé, maquillé, s’avance sur la scène et hypnotise. Il faut du temps pour s’en détacher et découvrir le jeu de guitare de Sébastien Froidevaux et les dentelles de claviers. Le quintette qui n’a sorti que deux albums depuis leurs débuts, nous offre un set puissant dans lequel se glissent de nouveaux morceaux comme ‘merci [puR]’, qui figurera dans leur prochain album très attendu, et d’autres classiques avec par exemple ‘Vae Victis’. Il ne manquait qu’un rappel pour être au Nirvana.

Lazuli

Après une petit mise en place, ce sont nos amis de Lazuli qui entrent en lice. Neoprog les aura vu à quatre reprises cette année sans pour autant souffrir d’overdose. Leur album Saison 8 est à l’honneur avec des titres comme le fabuleux et très fort ‘Les Côtes’, ‘J’attends le Printemps’, ‘Chronique Canine’ et bien entendu une rétrospective de morceaux plus anciens. La magie opère encore une fois malgré un set émaillé de soucis techniques (plus de retour pour nos musiciens), mais pendant que les techniciens s’affairent, Romain et Vincent improvisent un fabuleux duo piano batterie. Nous ne perdrons pas au change. Sur scène Dominique danse, cabriole, sourit, se posant essoufflé, pour saluer M. Trump et la bêtise humaine. Romain devient batteur lorsque Vincent joue des percussions, complice Gédéric rejoint Claude sur la gauche de la scène, Romain fait sonner son cor et ils se retrouvent tous à la fin devant le traditionnel marimba devenu incontournable. La chorégraphie est bien rodée, mais on ne s’en lasse pas, bonne humeur, zen attitude même lors des galères, le groupe nous submerge de son amour et de leurs fabuleuses mélodies dont lui seul a le secret. Quand tout s’achève, après minuit, je reste comme perdu. Comment ça la fête est terminée ?

Inutile de vous dire que ce fut une des plus belles double affiches dont nous ait régalés l’association ArpegiA. En plus de deux fabuleux concerts, ce furent de magnifiques rencontres avec Lazuli et PYT. Ceux qui n’étaient pas là s’en mordront les doigts, s’il leur en reste encore.

Rédigé par : Jean-Christophe