De nombreux concerts en streaming étaient annoncés pour le samedi 2 mai; Ray Wilson, Mélanie et Martin, Devin Townsend, et à la dernière minute, Bruce Soord. Un planning chargé s’offrait à mon oisiveté: une heure de Ray Wilson, trente minutes de Mélanie et Martin puis, en bouquet final, une heure de Bruce.
Ca c'était le programme initial. Finalement Ray Wilson, pour des raisons techniques, retardera la retransmission de son concert à 22h00, alors je pris une douche avant de retrouver en peignoir, les cheveux mouillés, Mélanie et Martin pour deux titres avant d’enchaîner avec le frontman de The Pineapple Thief.
Il est assis dans une mansarde, filmé par deux caméras et entouré de ses guitares. Bruce n’est pas à son aise, il cherche des yeux un public situé à des milliers de kilomètres de là pour certains, environ neuf-cent personnes venues du monde entier pour l’écouter. De nombreux amis que je croise régulièrement aux concerts sont là ce soir pour assister au live de Bruce, Fred de Light Damage, Laurent du webzine, Fabien, Thomas du festival Prog en Beauce où Bruce à joué en 2015. Cela fait chaud au coeur de se retrouver, même virtuellement, pour un concert.
Après un laborieux démarrage sur un titre qui a signé son début de carrière avec le label Kscope et dont j’ai perdu le nom - il s’y reprend quatre fois pour lancer le premier morceau (pédale mal réglée, jack débranché…) - le concert débute pour de bon.
Bruce parle beaucoup, peut-être pour masquer sa nervosité évidente. Il répond aux questions posées dans le tchat : comment a-t-il appris la guitare, fera-t-il un nouvel album avec Jonas, quel est le morceau qu’il préfère jouer, quel groupe l’a le plus influencé ? Il dit quelques mots sur le prochain The Pineapple Thief mais pas trop “sinon les gars de Kscope vont passer me tuer”. Il parle de ses deux guitares Taylor qu’on lui avait prêtées et qu’il n’a jamais rendu, du guitariste d’Alan Parsons Project et de ses soli fabuleux, de Katatonia dont il porte le teeshirt de la
tournée Sanctitude où il était guitariste.
Il joue assez peu de titres en une heure, de mémoire ceux qui me reviennent sont ‘Willow Tree’, ‘No Man’s Land’, ‘That Is All’, ‘Final Thing On My Mind’, des titres de son répertoire solo comme celui de The Pineapple Thief. Bruce joue à l’homme orchestre avec son looper qu’il oublie de réinitialiser souvent. Il enregistre un motif de guitare, des percussions sur la caisse d’une guitare, des shakers, des loops sur lesquels il chante et joue en acoustique ou électrique. Sa voix est sublime, comme toujours, et malgré un set relativement décousu, le bonheur est là.
Ce fut trop court, bien entendu, mais Bruce a promis de nous offrir un nouveau concert prochainement, alors à très bientôt.
Rédigé par : Jean-Christophe