Samedi soir Chez Paulette, une affiche progressive exceptionnelle était annoncée :
Deafening Opera, Ween’ô et Sylvan. Un projet fou né dans la tête de passionnés lors du festival de Russelsheim en septembre 2013 et qui a pris forme à Prog en Beauce.
C’était pour moi l’occasion de découvrir sur scène les deux groupes allemands et de retrouver avec bonheur pour la troisième fois le quatuor français de Weend’ô.
Tout à commencé assez tôt puisque nous avons eu le privilège (relations obligent), d’assister au sound check des groupes vers 18h et d’interviewer Weend’ô avant le concert.
Environ cent soixante dix personnes s’étaient déplacées pour cette soirée, un bel effort vu que nous somme en France. Un vrai succès pour l’équipe organisatrice.
Deafening Opera ouvrait le bal, un groupe franco allemand que nous avons chroniqué pour la sortie de leur album Blueprint il y a quelque temps. Honnêtement l’album avait moyennement convaincu, trop rock par bien des aspects pour un groupe de progressif. Alors sur scène ? Leur musique reste carrée, évidemment, mais la prestation de la formation est de bon niveau, au chant comme sur les instruments. Alors que sur le CD le chant manquait un peu d’assurance et que le son était moyen, là en live, c’est du bonheur. Le groupe occupe bien la scène et est convainquant. Je n’ai pas accroché sur tous les titres mais quand Deafening Opera nous joue Paralelno là c’est franchement magique.
Weend’ô prenait la relève. Je ne les avais pas vu depuis Prog Sud 2013, il était donc urgent que j’ai ma dose. Et là croyez moi, nous avons été servis. Ce fut un concert exceptionnel, avec un groupe au top de sa forme, gros son, énergie, émotion, jeu de scène fabuleux, le public a été conquis dès les premières secondes et leur a offert un rappel triomphal. Le groupe qui tourne depuis quelques jours avec Deafening Opera nous a ébloui comme jamais. Ce qui est magique, c’est que les titres que nous connaissons bien, sont revisités par le groupe et qu’à chaque fois, on y découvre quelque chose de neuf, un passage de basse, un riff de guitare. Laetitia était très présente sur scène, Nathanaël et Maxime nous ont offert leur fabuleux duo rythmique, et Terrence à la barre nous a offert une guitare sublime. Bref bref bref, le gros coup de cœur de cette soirée.
Enfin, peu après 23h, la tête d’affiche arrivait sur scène. Sylvan, qui prépare son prochain album, sans Jan Petersen, le guitariste, qui a quitté le groupe l’an passé, Sylvan qui n’est quasiment jamais venu en jamais France, bref le truc à ne pas louper. Alors passé le bonheur de voir enfin ce groupe sur scène, d’entendre jouer des titres de Sceneries, d’écouter la voix étonnante de Marco, que reste-il ? Une basse trop forte et une guitare pas assez présente, des claviers pas toujours très bons et un jeu de scène assez pauvre, le seul qui bougeait un peu était Sebastian avec sa basse. Marco parle un peu au public, dans un français parfait de surcroît, ce qui est agréable, Sebastian moins, et ils en jouent pas mail d’ailleurs. En fait, après Weend’ô, Sylvan paraissait un peu fade, en plus il commençait à être tard, le concert finissant cinq heures après son début, vers 1h30. Bon je suis quand même très heureux de les avoir vu et entendu sur scène. Leur musique se prête mieux au studio qu’au live à mon avis, mais il faudra les revoir une nouvelle fois je pense pour s’en assurer.
Maintenant et pour finir, je voudrais remercier Music Waves pour leur acceuil, Paulette pour sa gentillesse, aux fous qui ont eu ce rêve magique et qui l’ont concrétisé, à Deafening Opera, Weend’ô et Sylvan pour leur musique, aux deux Arnaud pour le passe presse et photographe (fantasme d’adolescent enfin réalisé) et encore une fois à Weend’ô pour nous avoir accordé cette interview qui sortira prochainement sur Neoprog.
Rédigé par : Jean-Christophe