Second aller retour au Z7 depuis février et ça ne sera assurément pas le dernier cette année étant donné la fabuleuse programmation de la salle helvète. Pour la première fois depuis très longtemps, j’allais à un concert en spectateur, juste armé de mes oreilles et d’un IPhone pour immortaliser quelques instants. Le Neal Morse Band revenait au Z7 le vendredi 24 mars pour présenter leur concept album
The Similitude Of A Dream. Neal nous avait expliqué dans une
interview pourquoi ils appréciaient tant cette salle, le fameux lave-linge sèche-linge.
Une fois encore, le stationnement se fait dans le nouveau parking assez éloigné. Mais, cette fois, au lieu de marcher dans le froid jusqu'à la salle, j’ai pris le bus, un bus gratuit spécialement affrété par le Z7 et qui conduit le public juste devant l’entrée de la salle. Tout bien réfléchi la solution est assez confortable.
Le public a répondu présent, rien à voir cependant avec un concert de Transatlantic ou de Flying Colors. Au premier rang, devant la scène, je retrouve deux vieux compères et fidèles lecteurs avec qui nous réécrivons les partitions du rock progressif en attendant le début du show. Nous ne nous étions pas vu depuis une bonne année. Un sympathique petit suisse s’invite dans la conversion et nous raconte le concert de Galaad qui avait lieu le 18 mars à Moutier.
Vers 20h30, après l’ouverture symphonique de The Similitude Of A Dream, The Neal Morse Band envahit la scène du Z7. En face de moi, le fabuleux Eric Gillette, et derrière lui, aux claviers, Bill Hubauer. Au centre de la scène notre pasteur charismatique avec un clavier et des guitares, derrière lui, un peu à gauche, Mike Portnoy et tout à gauche, presque au coin, le très souriant bassiste Randy Georges (il fera la tête presque toute la soirée).
Le son est trop fort, la balance pas extraordinaire et certains titres, surtout au début du concert, auraient mérité d’être plus en place. Il leur manquait sans doute quelques heures de répétition mais il faut reconnaître que l’album est d’une belle complexité. La guitare acoustique de Neal lui donne du fil à retordre quelques secondes, ce sera le seul petit couac technique de la soirée. Vocalement je retrouve le Neal Morse des grands soirs secondé par la voix claire d’Eric. Bill Hubauer, malgré un vilain canard lors d’un solo piano, délivre de fabuleux sons 70’s et souffle dans son saxophone pour ‘I’m Running’’. Eric Gillette nous éblouit de son jeu de guitare virtuose, et Randy, même s’il boude dans son coin, possède un son inimitable que j’adore. Celui que l’on entend le moins finalement, c’est notre Mike tatoué qui lance ses sticks au plafond histoire de passer le temps. Il est vrai que la partition de l’album ne lui offre pas de grands passages virtuoses comme dans Transatlantic. Si vous ne l’aviez pas encore compris, The Neal Morse Band est venu nous jouer l’intégralité de The Similitude Of A Dream, dans l’ordre, avec un petit interlude avant d’attaquer la seconde partie. Il est content le JC, très content. Dans les moments forts de ce show il y aura ‘City of Destruction’, ‘‘The Man In A Cage’ ou ‘The Battle’ et le final ‘Broken Sky/Long Day’. Tout au long de l’histoire, sur un grand écran derrière les musiciens, seront projetées des images et vidéos illustrant le roman de John Bunyan. Habituellement je ne me laisse pas distraire par cet accessoire visuel mais je dois avouer que le film se déroulant sous nos yeux n’a pas été réalisé à la va vite. Mêlant des illustrations de Paul Whitehead et des vidéos esthétiques, l’histoire prend forme sous nos yeux de belle manière, et si le groupe sortait un Blu-Ray avec la musique et les vidéos, je serais assez preneur.
Après avoir fêté l’anniversaire du technicien de Mike Portnoy et un bref rappel, le groupe revient pour un ‘Agenda’ suivi de ‘The Call’. Vers 23h15 la fête s’achève trop vite, j’aurais bien repris une petite heure de Neal Morse malgré les problèmes de son. Ce fut donc un beau moment partagé avec Neal et son groupe. Mike Portnoy reviendra avec Randy et d’autres artistes le 5 juillet dans la même salle pour son Shattered Fortress si le métal vous tente.
Rédigé par : Jean-Christophe