Je n’avais pas revu Pain Of Salvation en live depuis la tournée Road Salt II en
février 2012. Cinq années, privé des fabuleuses prestations scéniques de Gildenlöw. Alors dès que les dates de la tournée européenne sont tombées, j’ai réservé mon billet pour le Z7. Comble de bonheur, le groupe annoncé en première partie était Port Noir, découvert l’an passé avec leur album
Any Way The Wind Carries.
Mercredi, vers 17h30, après une longue journée de travail, Laurent, Eric et moi prenions la route ensoleillée du Z7 dans une Logan bruyante et poussive. Noyé dans le bruit du moteur tourne Scarsick pendant que nous parlons rock progressif. Nous arrivons peu après 19h00 au Z7. Le parking a de nouveau changé de place, décidément ces petits suisses sont joueurs. Nous nous garons à dix mètres de la salle, dans un parking quasi désert. A 19h30, le Z7 contient moins de 200 personnes… Le public arrive au compte goutte.
Pour Laurent, ce concert est une redite du ArtRock Festival du week-end dernier avec la même double affiche, mais cela ne semble pas le déranger outre mesure, bien au contraire.
Port Noir commence son set dans une salle clairsemée. Andréas, le batteur, est encadré de bannières rouges verticales sur lesquelles est inscrit le nom du groupe. Love est au chant, à droite avec la basse, le deuxième Andréas à gauche avec sa guitare. Tous deux chantent, deux voix magnifiques qui se complètent à merveille. Au programme, le dernier album et quelques titres plus anciens. Wiberg tape comme un sourd sur ses fûts, cassant du stick pour chauffer sa maison pour tout l’hiver, rien de très subtil dans le jeu mais ses deux compères tempèrent ses ardeurs par un chant tout en finesse. Leur prestation, dynamique et de très bon niveau aurait mérité plus d'enthousiasme de la part du public qui s’économise sans doute pour Pain Of Salvation.
Après un court interlude signé Michael Jackson, le quintette métal progressif suédois monte sur scène. Ragnar à droite, Gustaf à gauche, Daniel au centre et derrière eux Léo et l’autre Daniel. Les musiciens sont inondés dans des jeux de lumières sophistiqués et changeants; contre-jours, stroboscopes, balayages colorés, flashs, tout y passe. Le son est fort mais acceptable (messieurs les techniciens, sachez-le, nous ne sommes pas tous sourds…). Gildenlöw, pieds nus, occupe toute la scène, sans cesse en mouvement, soutenu au chant par la voix très haut perchée de Ragnar. Ils nous jouent In The Passing Light Of Day bien entendu mais également Road Salt, Remedy Lane et Perfect Element avec en final en français yaourt, ‘The Physics of Gridlock’. Un set dans l’ensemble très métal. A part une épine plantée dans le pied de Daniel (ça lui apprendra à ne pas mettre de chaussures), le concert se déroule sans accroc, prouvant une fois encore le professionnalisme du groupe. La présence scénique de Gildenlöw est magnétique. Il s’adresse souvent au public, nous encourageant bien entendu à faire le plus de bruit possible mais de ce côté là, la foule, plus compacte que pour Port Noir, reste assez passive et muette, à tel point qu’il n’y aura même pas une seconde tentative de rappel.
Inutile de dire que retrouver Daniel Gildenlöw sur scène fut un très grand moment. Ils repassent
Chez Paulette le 23 juin, je suis bien tenté par l’aventure, Eric également.
Rédigé par : Jean-Christophe