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Destrier
Agent Fresco - Destrier
Titre : Destrier
Groupe : Agent Fresco
Sortie : 2015
Label : Long Branch Records
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

  • Let Them See Us
  • Dark Water
  • Pyre
  • Destrier
  • Wait For me
  • Howls
  • The Autumn Red
  • Citadel
  • See Hell
  • Let Fall The Curtain
  • Bemoan
  • Angst
  • Death Rattle
  • Mono No Aware


Encore un groupe de métal progressif un peu djent et électro à voix de castra ? Il semblerait que la tendance se confirme au nord du 50° parallèle. Après Haken, Leprous et cie, nous découvrons Agent Fresco qui jouait au festival Be Prog cet été.

Agent Fresco est né en 2008 sur une île de feu et de glace, quatre musiciens peu productifs puisque Destrier sorti en 2015 est leur second album après A Long Time Listening en 2010 et un premier EP Lightbulb Universe en 2008. Leur musique fonctionne avec des pièces courtes à la rythmique instable, des guitares dans les basses et une voix souvent très haut perchée qui me fait craindre pour les sessions live. Il y a un aspect indiscutablement commercial dans leur démarche. Ecoutées d’une oreille distraite, leurs compositions accrochent l’auditeur immédiatement. C’est dans le détail que Agent Fresco se distingue de la FM. La programmation est de la génération électro, le chant joue dans la cour de Leprous et la batterie donne une impression de musique FM sauf qu’au delà du beat, elle construit d’infinis motifs plus discrets. Le djent ne semble pas une fin en soi chez nos islandais, mais plus une figure de style maniée avec subtilité. Le chant haut perché de Arnor me fait parfois penser à celui de Joe Payne de The Enid, débordant de sensibilité et d’émotion.

Agent Fresco

Le nom de ce dernier album vient des chevaux de guerre, une évidence pour tout bon francophone qui se respecte, mais il fallait le souligner au cas où. Quatorze morceaux conçus comme un tout cohérent de cinquante et une minutes, débutant et s’achevant à peu près de la même manière, sur des sons expérimentaux. Le groupe parle d’art rock progressif pour décrire leur musique, la définition est bien trouvée, disons art rock métal progressif à cause du djent et d’un petit passage nettement moins consensuel sur ‘Angst’ et nous serons d’accord. Le classique, le funk, le jazz, le blues et le métal servent de condiments à leurs compositions, des petites touches qu’il faudra découvrir au gré des écoutes. Idéalement, il faudrait pouvoir s’abstraire du chant pour décrypter les lignes instrumentales qui cachent leur jeu, mais ce n’est pas si facile. Le côté “je chante dans les aigües et un peu tout le temps de la même manière”, je l’avoue, me tape sur le système. C’est sur les petits détails que j’apprécie Agent Fresco : le phrasé à la Gazpacho sur ‘Let Them See’ et ‘See Hell’, la brève envolée classique au piano sur ‘Dark Water’, la batterie sur des tôles dans ‘Destrier’, ‘The Autumn Red’, une pièce qui sort des schémas des précédents titres et où Arnor descend d’une octave, le funk sur ‘Citadel’, ‘Let Fall The Curtain’ vocalement sublime et enfin la guitare à la Muse sur ‘Angst’.

Destrier ne m’a pas totalement convaincu, peut-être parce que j’entends trop ce genre de musique depuis quelques mois. Je dois reconnaître malgré tout du talent au quatuor, avec une mention spéciale à Örn Guðjónsson pour la batterie.

Facebook : https://www.facebook.com/agentfresco

Vidéo :


Rédigé par Jean-Christophe le 13/10/2016
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