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4h45am
Aisles - 4h45am
Titre : 4h45am
Groupe : Aisles
Sortie : 2013
Label : Presagio Records
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • 4:45 AM
  • Gallardo Yarura - instrumental
  • Shallow and Draft
  • Back my Strength
  • The Sacrifice
  • The Ship - instrumental
  • Intermission - instrumental
  • Sorrow
  • Hero - instrumental
  • Melancholla

Formation en 2001

Rodrigo Sepúlveda [guitariste], Juan Pablo Gaete [clavier], Felipe Candia [batteur], Israel Gil [chanteur] depuis 2020, Daniel Concha [bassiste]


Aisles vient du Chili, une destination qui ne figure que rarement dans les chroniques de notre magazine. En 2013, leur single ‘4:45 AM’ m’avait interpellé sans que j’aille plus loin. C’est en 2015, alors qu’ils enregistrent leur quatrième album et préparent une tournée européenne, que Néoprog se penche à nouveau sur leur musique.

Comment décrire Aisles sans background sur la mouvance progressive chilienne ? Sans doute en parlant de leur musique. Un peu de Genesis des années 90, un peu de pop rock également, le groupe saura vous surprendre avec un prog psyché mélancolique et des titres instrumentaux. Aisles ne se laissera pas cataloguer si facilement. Leur facette pop rock pourra agacer les puristes avec ‘Shallow and Draft’, mais des pièces comme ‘Hero’ devraient combler les amateurs de progressif. Entre morceaux formatés pour la radio, instrumentaux et longs formats, on ne sait sur quel pied danser.

Aisles

4:45 AM que nous chroniquons aujourd’hui est une hydre : commerciale, acoustique, progressive et instrumentale. L’album est constitué de dix pistes pour près d’une heure de musique: quatre instrumentaux ‘Gallarda Yarura’, ‘The Ship’, ‘Intermission’ et ‘Hero’, une longue pièce ‘Melancholla’ et des chansons de quatre à cinq minutes allant sans complexe de la pop au néo-prog.

Le single ‘4:45 AM’ qui ouvre l’album pourra vous faire songer à Genesis période We Can Dance par le son des guitares et une écriture prog pop légère qui ose tout de même quelques revirements notables. La grosse surprise vient juste après avec ‘Gallardo Yarura’, un instrumental qui débute sur la voix d’une mère qui gronde son enfant. En moins de cinq minutes, les musiciens mettent bout à bout, d’élégante manière, de nombreux thèmes, pas d’esbroufe technique, juste des motifs agréablement assemblés comme dans un rêve un peu décousu. Et puis le a-ha de mon adolescence se pointe, claviers cristallins doublés d’écho, toms électroniques, rythmique reconnaissable entre toutes, avec des textes nettement plus profonds que la musique, voici ‘Shallow and Draft’, un morceau totalement improbable dans un disque de rock progressif. Il s’achève sur des jingles de trois radios et des rires, pied de nez aux médias comme ‘This Is Not A Prog Song’ de RPWL ? Allez savoir… ‘Back my Strength’ cette fois joue une carte nettement plus néo-prog, presque cliché du genre mais sympa au final. Aisles se livre enfin en acoustique sur ‘The Sacrifice’. Un magnifique titre pour addict à l’émotion. Une pièce toute en finesse à faire pâlir d’envie Anathema. ‘The Ship’ est un interlude sonore plus qu’un morceau: bruitages d’un navire qui lancent ‘Intermission’, un nouvel instrumental quasi linéaire qui n’en reste pas moins très plaisant. Quelques arpèges à la guitare et les percussions font de ‘Sorrow’ une ballade où la voix de Sebastian se fait implorante. L’arrivée du violon enrichit l’idée de base de nouvelles sonorités. Le titre échappe alors à une écriture convenue pour devenir plus intéressant. Et voici ‘Hero’, l’instrumental aux tonalités mineures lent et grave, dans l’attente. Claviers puis guitares s’éveillent pour une courte gigue avant de retourner se perdre dans les profondeurs abyssales. La batterie prend le relais sur une tapisserie de sombres accords où violon et violoncelle viennent poser des notes. Le dernier morceau, ‘Melancholla’, est également le plus long de cet album. Le rythme est lent, l’écriture épurée, le ton mélancolique, laissant le chant libre à la guitare et la batterie qui restent sobres, occupant l’espace avec le chant.

4:45 AM

Il y en a un peu pour tous les goûts sur cet album. Les intégristes du prog pourront être agacés, des esprits plus ouverts apprécieront le mélange des genres. Pour ma part, tout me convient sur 4:45 AM. Un groupe à découvrir d’autant qu’en live, pour ce que j’en ai écouté, c’est pas mal du tout. Peut-être pourrons-nous les voir en France l’an prochai, qui sait ?

Facebook : https://www.facebook.com/Aislesproject

Vidéo :



Rédigé par Jean-Christophe le 07/09/2015
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