Titre : The Moon has Fallen
Groupe : AlithiA
Sortie : 2018
Label : Wild Thing Records
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• The Sun
• Empress
• Diamonds
• Blood Moon
• Three Eyes
• The Knife
• Breathe
• Faces in the Leaves

Formation en 2004

Une nouvelle léprouserie serait-elle apparue à Melbourne ? L’épidémie gagnerait-elle inexorablement du terrain ? Si les symptômes de la maladie commencent par une phase hallucinatoire, très vite ils évoluent vers le syndrôme du forgeron flower power qui vient de se coincer les doigts entre le marteau et l’enclume.



Après deux EPs et un album, les six défenseurs de la vérité sortent The Moon Has Fallen, huit titres entre post-rock, metal, psychédélique et claviers à la Vangelis. Trois composantes attirent immédiatement l’oreille chez Alithia, la basse ronde bondissante de Tibor, les claviers cinématiques à la Blade Runner de Danny et les guitares mandolines post-rock de John et Nguyen qui reviennent à de nombreuses reprises (‘Blood Moon’).

Pour se jouer de nous, l’album débute psychédélique avec ‘The Sun’, un premier titre qui poursuit son chemin façon pop rock, défiant tout pronostic. Dix minutes improbables et non représentatives de la suite, nos australiens picorent dans plusieurs assiettes, poussant le sport en jouant des percussions là où l’on attendrait une déferlante metal.

Si le post-rock planant est très présent dans ‘The Moon Has Fallen’, de temps à autre les marsupilamis s'énervent comme dans ‘Empress’ où le chanteur pousse quelques hurlements bien sentis. Du coup on ne sait plus sur quel pied danser avec eux, si tant est que vous arriviez à danser sur leur pop électro tribale post-rock metal psyché cinématique. S’ils avaient voulu pourrir la vie du chroniqueur chargé de classer leur album dans un genre, ils ont réussi.



Alithia part dans toutes les directions sur son dernier album, s’égarant parfois en chemin. The Moon Has Fallen reste plaisant à écouter, tout particulièrement ‘The Sun’ et ‘Breathe’, mais il manque d’identité propre pour marquer durablement les esprits. Il faudrait qu’Alithia choisisse sa voie une bonne fois pour toute, entre post-rock, metal et psychédélique.

Rédigé par Jean-Christophe le 09/11/2018