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Paragon Circus
Altesia - Paragon Circus
Titre : Paragon Circus
Groupe : Altesia
Sortie : 2019
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
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Titres

  • Pandora
  • Reminiscence
  • Amidst the smoke
  • The prison child
  • Hex reverse
  • Cassandra's prophecy


Invités :
Julien Deforges – saxophone sur 'Reminiscence'
Thibault Malon – violon sur 'The prison child' et ‘Cassandra’s prophecy’
Esteban Sainz – growl sur 'Hex reverse' et 'Cassandra's prophecy'

Le onze décembre deux-mille-dix-neuf, un tsunami progressif submergea de notes l’estuaire de la Gironde et déferla ensuite sur l’hexagone : Altesia, un nouveau projet mené par Clément Darrieu, se concrétisait après deux années d’écriture, par un premier album, Paragon Circus. Six morceaux dont trois grands formats, inspirés d’Opeth, Dream Theater ou encore Riverside, résonnent de metal progressif comme de jazz, de funk, de folk ou de death.

Altesia

L’album raconte la destruction de l’homme par l’homme. L’histoire d’une personne qui se retrouve piégée dans le monde qu’elle a contribué à construire.

Si ‘Pandora’ possède indéniablement des parfums de Sorceress par sa guitare acoustique et son chant, il en va tout autrement de ‘Reminiscence’, qui pendant près de douze minutes, joue de virtuosité metal progressive à la Dream Theater, de musique de cirque, de piano, de saxophone, de funk façon ‘Sex machine’ et dont le premier tiers se présente comme une magnifique ouverture instrumentale où la basse de Antoine Pirog livre un premier solo remarquable.



Au début de ‘Amidst The Smoke’, un orgue de barbarie souligne ce grand cirque qu’est l'existence. Un titre mélancolique qui flirte avec l’univers d’Opeth et de Steven Wilson et qui nous livre un brillant passage d’orgues vintages à mi parcours.

Après la mélancolie, place à la grandiloquence de ‘The Prison Child’, le second grand format de l’album. Après un démarrage en fanfare de deux bonnes minutes, le titre s'apaise afin que l’on puisse déguster les guitares acoustiques et électriques de Alexis Casanova et Clément Darrieu. La filiation avec le groupe de Mikael Akerfeldt saute aux oreilles, mais comme à chaque fois Altesia brouille les cartes, cette fois avec un violon tzigane suivi d’une section de guitare et de claviers à tomber par terre.

Je profite de ‘Hex Reverse’, l’avant-dernier morceau de l’album, pour saluer la très belle voix de Clément qui, dans les premières secondes, nous fait du Leprous sur des accords de piano. Quelques mesures parfaites à vous donner la chair de poule.

Altesia maîtrise à la perfection les pièces brèves comme les titres longs, comme le prouve la dernière pièce, ‘Cassandra’s Prophecy’, forte de près de dix-huit minutes envoûtantes où revient, entre autres, le violon.

Souvent, lorsque naît un premier album, l’ADN des modèles pèse lourd dans l’écriture des titres. Dans Paragon Circus, si les groupes précités partagent quelques couleurs avec les mélodies d’Altesia, nos bordelais possèdent déjà une très forte identité musicale.

Une production soignée, un univers musical riche et original, des morceaux plus beaux les uns que les autres, que manque-t-il donc à Paragon Circus pour accéder à l’Olympe des albums de rock progressif ? Je vous le demande ? Juste une édition physique avec le livret, afin de le ranger aux côtés des meilleurs disques de Steven Wilson, Opeth, Marillion, Dream Theater, Katatonia, Neal Morse, Pendragon, et pouvoir le ressortir de temps en temps, pour caresser mon âme. La bonne nouvelle c'est que le CD ne saurait tarder, vous pourrez le commander sur Bandcamp.


Rédigé par Jean-Christophe le 03/01/2020
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