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Escapology
Aronora -  Escapology
Titre : Escapology
Groupe : Aronora
Sortie : 2015
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
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Titres

  • Vote 1 : Anything Else - instrumental
  • Fake Escape
  • Disengage
  • Set To Fail
  • Drifting Into Insecure - instrumental
  • One Day We'll Go
  • This Is Anywhere
  • An Hour A Lifetime, A Decade An Instant - instrumental

Formation en 2008

Ben Cameron [clavier], Chris Cameron [batteur,percussions], Netanel Koles [], Ben Croxford []


Membres invités:
Asha Henfry: flûte
Greg Sher: clarinette
Oscar Neyland: basse double

Vous avez dû remarquer, nous sommes en pleine saison australo-proguienne en ce moment, et étant donné le prix de l'aller-retour au pays des wallabies, la rédaction ne va pas y retourner de sitôt, profitez-en. On continue donc dans la droite lignée avec Aronora, un groupe mené par Ben Cameron, qui vient juste de sortir son second album autoproduit. Aronora, c'est un peu une histoire de famille puisque Chris Cameron, le frère, s'occupe des percussions sur cet album. Le duo a aussi officié dans l'autre groupe du grand frère, The Ben Cameron Project, qui a sorti Tipping Point l'an dernier.
Pour cet Escapology qui rassemble du matériel musical accumulé au cours des quatre dernières années, Ben, qui vit à Melbourne, s'est temporairement relocalisé à Londres depuis maintenant plus d'un an afin de produire et sortir cet album.

Aronora Escapology

On peut considérer Escapology comme un concept album, où, au travers des titres qui s'enchaînent quasiment sans transition, le musicien évoque les différentes formes de fuite, les échappatoires que l’esprit utilise pour diverses raisons au cours de sa vie: le renoncement sous toute forme (la mort ?) ('Disengage'), le départ impossible de son pays ('Set to Fail'), l’espoir ('One Day We’ll Go'), l’errement ('This is Anywhere'). On peut y voir aussi sur cette pochette les idées personnifiées par des serpents qui essayent de s’évader de ce qui ressemble à un cerveau prisonnier… personnellement je ne trouve pas cette pochette particulièrement réussie et spécifiquement attirante.

L’album exhale à son commencement quelques parfums post rock, avec une introduction mystérieuse, feutrée, suivie, après le lancement du titre, d'apparitions maîtrisées de la flûte de Asha et de motifs floydiens à la guitare. La tension apparaît sur une guitare alarmante et quelques coups de cymbale, libérés sur 'Fake Escape' par la voix de Ben couvrant les roulements de batteries et qui, sur ce début de titre, me fait penser à Depeche Mode. Ces deux premiers titres donnent déjà une bonne représentation de l'atmosphère de cet Escapology qui, en fonction des séquences musicales, navigue alternativement entre légèreté, angoisse, teintes sombres et expectatives, résignation, colère et calme.

Aronora

Ambiance angoissante pour ce 'Set To Fail' qui parle de personnes refoulées à leur arrivée sur un autre sol, un titre bâti sur un motif en trois notes descendantes qui ne permet jamais de s'élever, et une guitare qui lance son alarme aux alentours. Atmosphère sombre sur le début de ce 'One Day We'll Go', comme bloqué sur une guitare répétant le même motif, mais que la belle flûte de Asha, calme, puis plus énergique, va emballer. Quelques notes orientales, en écho à l'ambiance chaude et exotique du titre précédent ('Drift Into Insecure'), précèdent une conclusion qui se finit en sorte de point d'interrogation. Ici une mention spéciale doit être faite à la flûte qui tient une belle place dans cet album. Déjà envoûtante dans ce superbe solo de 'One Day We'll Go', sa nervosité s'impose avec brio dès le début du titre suivant, 'This is anywhere', titre préféré de cet album du haut de ses sept minutes. Elle est tour à tour perçante, percutante, siffle et lance ses notes d'un seul trait dans l'air, accompagne le chant lamentatif de Ben. Ce titre, dont il se dégage alternativement attente, colère, calme et résignation, est aussi l'occasion d'écouter la clarinette de Greg - déjà intervenue dans deux titres précédents - dans un registre apaisant et solennel. L'album se termine sur le troisième instrumental, sorte de résumé de cet opus, tout en nuances, entre calme, lumière et ombre, en une sorte de bilan sur les thèmes abordés: l'émigration, le home sweet home, le sentiment de déracinement et de fuite perpétuelle.

Je n'ai très honnêtement pas sauté pas au plafond en écoutant cet album. En fait je n'ai pas l'impression d'avoir entendu quelque chose de particulièrement neuf. Il y a de belles séquences et de nombreuses variations de rythme et de séquences, mais rien qui personnellement m'emmène très loin. Encore une fois la seule manière de vous faire une opinion est d'écouter, parce que tous les goûts sont dans la nature.

Facebook: www.facebook.com/aronora

Vidéo :


Rédigé par Laurent le 09/10/2015
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