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The Source
Ayreon - The Source
Titre : The Source
Groupe : Ayreon
Sortie : 2017
Label : Mascot Label Group
Format : CD
Genre : Metal progressif

La chronique note de la chronique
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Titres

  • Chronicle 1: The Frame - The Day That The World Breaks Down
  • Chronicle 1: The Frame - Sea Of Machines
  • Chronicle 1: The Frame - Everybody Dies
  • Chronicle 2: The Aligning Of The Ten - Star Of Sirrah
  • Chronicle 2: The Aligning Of The Ten - All That Was
  • Chronicle 2: The Aligning Of The Ten - Run! Apocalypse! Run!
  • Chronicle 2: The Aligning Of The Ten - Condemned To Live
  • Chronicle 3: The Transmigration - Aquatic Race
  • Chronicle 3: The Transmigration - The Dream Dissolves
  • Chronicle 3: The Transmigration - Deathcry Of A Race
  • Chronicle 3: The Transmigration - Into The Ocean
  • Chronicle 4: The Rebirth - Bay Of Dreams
  • Chronicle 4: The Rebirth - Planet Y Is Alive!
  • Chronicle 4: The Rebirth - The Source Will Flow
  • Chronicle 4: The Rebirth - Journey To Forever
  • Chronicle 4: The Rebirth - The Human Compulsion
  • Chronicle 4: The Rebirth - March Of The Machines

Formation en 1995

Arjen Anthony Lucassen []

Voix :
James LaBrie (Dream Theater) est l’historien.
Tommy Karevik (Kamelot, Seventh Wonder) est le chef des opposants.
Tommy Rogers (Between the Buried and Me) est le chimiste.
Simone Simons (Epica) est la conseillère.
Nils K. Rue (Pagan's Mind) est le prophète.
Tobias Sammet (Edguy, Avantasia) est la capitaine
Hansi Kürsch (Blind Guardian) est l’astronome.
Mike Mills (Toehider) est TH-1.
Russell Allen (Symphony X) est le président.
Michael Eriksen (Circus Maximus) est le diplomate.
Floor Jansen (Nightwish, ex-After Forever) est la biologiste.
Zaher Zorgati (Myrath) est le prêcheur.


Musiciens :
Arjen Anthony Lucassen - guitares, basse, mandoline, synthétiseurs analogiques, orgue Hammond, Solina Strings
Ed Warby - batterie
Joost van den Broek (ex-After Forever) - piano
Ben Mathot - violon
Maaike Peterse (Kingfisher Sky) - violoncelle
Jeroen Goossens (ex-Pater Moeskroen) - flûte, instruments à vent
Paul Gilbert - solo de guitare
Guthrie Govan (The Aristocrats, ex-Asia) - solo de guitare
Marcel Coenen (Sun Caged) - solo de guitare
Mark Kelly (Marillion) - solo de claviers

Qu’arrive-t-il à l’humanité une fois encore ? Plus rien de fonctionne, radios, satellites, téléphones. Le désastre est imminent. Politiciens, scientifiques, historiens se renvoient la responsabilité alors que la fin du monde approche. Sauront-ils sauver les derniers survivants ?

Ayreon - The Source

Ayreon est de retour avec un de ses rock opéras de science-fiction qui ont construit sa légende sans cesse croissante. The Source raconte l’avant 01011001, un prequel à ce concept album de 2008 où l’on trouvait le sublime ‘Liquid Eternity’.

Douze chanteurs, dix musiciens, dix-sept morceaux en quatre parties égales et une heure trente de musique, nous voici plongés dans une folle histoire de l’espace racontée par Arjen Lucassen. Après le très progressif The Theory Of Everything en 2015, le ton de The Source revient aux fondamentaux de Ayreon, hésitant entre folk et métal aux riffs puissants où pointent quelques clins d’oeil à Queen. Aucun instrumental pour raconter cette histoire et une seule pièce épique de plus de douze minutes pour ouvrir l’album. Dans les voix nous retrouvons des habitués : James Labrie, Russell Allen, Floor Jansen, Michael Mills, et des petits nouveaux comme Zaher Zorgati. Du côté des musiciens, le fidèle Ed et trois guitaristes de folie, Paul Gilbert, Guthrie Govan, Marcel Coenen, et aux claviers Marc Kelly.

En bon prequel, The Source reprend quelques éléments propres à 01011001 et la marque de fabrique de Ayreon est plus présente que jamais sur ce nouvel opus, contrairement au précédent. Il y aura bien quelques surprises comme les choeurs à la Queen que Arjen utilise depuis Lost In The New Real (‘Run! Apocalypse! Run!’), ou du gospel (‘Journey To Forever’), mais avec The Source Ayreon revient à un son nettement plus frontal.

Sur la planète Alpha dominée par les machines, ‘Frame étend son emprise et contrôle bientôt tous les systèmes, conduisant l’humanité à sa ruine. Les sages de ce monde, après de longues tergiversations, décident de fuir, avec une poignée d’élus, la planète étant au bord du cataclysme. Destination l’étoile Sirrah, autour de laquelle gravite un monde aquatique où ils pourront rebâtir leur civilisation perdue. Mais pour survivre au voyage et dans les profondeurs sous-marines de cet océan planétaire, l’humanité doit s’adapter, évoluer vers une nouvelle forme de conscience à l’aide de la Source qui confère aux hommes l’immortalité. Les survivants laissent derrière eux leurs souvenirs et des proches et plongent sous l’eau de Gamma pour construire une nouvelle culture sans machine ni ordinateur, dominée par la puissance de l’esprit. Mais alors que l’humanité prospère à nouveau, ‘Frame, après un long périple, est de retour.

Ayreon - The Source

‘The Day That The World Break Down’, seule pièce épique du concept, débute sur les mots de l’historien, James Labrie, et une musique prog folk qui vire très vite au métal aux guitares basses et aux orgues rugissants. Tous les rôles du rock opéra sont présentés au cours des douze minutes où les puissants constatent, impuissants, l’ampleur de la catastrophe provoqué par ‘Frame. Une IA maléfique, que l’on rencontre pour la première fois dans ‘Sea Machines’, une petite pièce folk ou flûte et violons sont rythmés par une basse et une batterie métal moins soutenue, et le délicieux chant de Simone qui nous offre un très bel interlude vocal. ‘Frame s’étend partout sur la planète Alpha, et tout le monde meurt dans ‘Everybody Dies’, une pièce assurément atypique chez Ayreon où Michael Mills, alias TH-1, trouve ici ses plus belles répliques. Un peu Queen, disco métal et industriel, le titre fait partie des plus inventifs de l’album.
Le salut de l’humanité se trouve autour de Sirrah, un monde aquatique vers lequel une poignée d’élus va se propulser à bord du Starblade, le vaisseau du capitaine Tobias.
L’amer constat de l’historien Labrie, sur une guitare acoustique, laisse place à la voix de Russell Allen, le président, dans un poutrage métallique et un premier solo de guitare homérique. Bien entendu, il n’est pas si simple de quitter son monde en laissant d’autres mourir. Le très folk ‘All That Was’ revient sur ce passé à jamais perdu. Pendant ce temps, sur Alpha, la guerre fait rage et la fuite devient inévitable. Le sang coule dans ‘Run! Apocalypse! Run!’ au métal vif comme le Vol du Bourdon avec un TH-1 qui hurle comme Freddy Mercury “Fuyons ! Fuyons l’apocalypse !”.
La culpabilité renaît dans le sombre ‘Condemned To Live!’. Le peuple se bat contre les machines, une guerre dont l’issue fatale ne fait plus aucun doute. Le titre s’achève sur un sublime duo vocal entre Jansen et Karevik.
‘Aquatic Race’ annonce le début de leur voyage vers le nouveau monde, un morceau faisant la part belle aux voix des chanteurs. En stase, Simone Simons et Floor Jansen rêvent du paradis qui les attend sur des orgues magnifiques et une envolée de guitare très Ayreon qui cède la place à l’onirisme du diplomate (Michael Ericksen) et du prophète (Nils K. Rue).
A l’approche de l’étoile, les passagers se réveillent dans ‘Death Cry a Race’, au son de la flûte traversière de Jeroen Goossens. Le prêcheur (Zaher Zorgati) salue en arabe, avec des paroles bibliques, ce nouveau monde où plus personne ne mourra (sauf bien sur si vous connaissez la suite).
C’est au coeur de l’océan de la nouvelle planète Gamma qu’ils plongent sur le très hard rock ‘Into the Ocean’. Sous un ciel tourmenté, bombardé par les rayons mortels de Sirrah, se trouve la Baie des Rêves, le havre de paix des naufragés. Le temps des questions est venu, comme celles de TH-1, la dernière intelligence artificielle, questions qui préfigurent l’épilogue. Le temps également pour le plus fabuleux solo de guitare de cet album dans ‘Planet Y is Alive’. Les survivants ont réussi, la planète est maintenant vivante, ils sont tous connectés entre eux et vont construire  une nouvelle civilisation sans science ni machine.
Dans ce nouveau monde aquatique, la Source contrôle tout à la place de la diabolique IA ‘Frame, un titre apaisé au refrain chanté par la conseillère Simone.
Il partent à l’exploration de l’univers sans limite, connectés entre eux, éternels. Sauront-ils affronter leurs démons, la stagnation, le besoin irrépressible de visiter les éthers, retrouveront-ils leur grandeur passée ?
La réponse se trouve dans les dernières secondes, ‘March Of The Machines’ où ‘Frame avance lentement dans le vide. Un excellent final à récit fantastique.

Dans les Ayreon, j’ai toujours placé aux nues Actual Fantasy et The Theory Of Everything. Je sais que ce choix ne fera pas l'unanimité, loin de là. The Source me séduit plus par l’histoire que la musique. Vocalement, ce ne sont pas non plus mes artistes préférés même si j’apprécie beaucoup le travail de Simone Simons et de Michael Mills ici. Russell Allen, la voix du métal, me déçoit un peu, je l’avoue, pas assez en avant. Pour la musique, dans l’ensemble, The Source est très classique, moins inventif que The Theory Of Everything qui n’a eu pourtant que peu de succès. Les inconditionnels de 01011001 apprécieront ce prequel, pour moi il s’agit un bon Ayreon, mais pas son meilleur non plus. Il faut saluer enfin le magnifique livret de quarante pages de l’édition 4 CD + 1 DVD qui ravira tous les amateurs de science-fiction.

Facebook : https://www.facebook.com/ArjenLucassenOfficial

Vidéo :


Rédigé par Jean-Christophe le 24/04/2017
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