Titres
Bruce Soord [chanteur,guitariste]
Bruce Soord nous fait parvenir sa première production discographique sortant sous son nom et non son premier album solo comme on peut le lire ici et là. En effet, les premiers Pineapple Thief (abduting the unicorn et 137) étaient des albums solo puisqu’il était seul à bord. Pour rappel, il a aussi été membre du groupe Vulgar Unicorn et plus récemment créé Wisdoms of Crows avec Jonas .
Bien que The Pineapple Thief soit désormais un groupe, Bruce Soord, en reste le leader alors il était légitime de se poser la question de ce qu’allait pouvoir nous offrir le sieur en solo. Allions-nous écouter quelque chose de proche ou de différent de ce qu’il produit avec son groupe ?
La réponse se situe entre les deux. Son style est indéniablement reconnaissable et les fans de The Pineapple Thief ne seront pas déroutés, mais en même temps, il propose une facette plus intimiste et personnelle.
Pour cet opus de 40 minutes, durée de vinyl donc, Bruce Soord a tout fait seul hormis quelques guitares additionnelles jouées par Darran Charles (Godsticks) et nous propose 10 titres, sous forme de tranches de vies qui tournent autour de sa petite ville d’origine, Yeovil.
Ces morceaux sont essentiellement pop-rock, doux et calmes, remarquablement écrits et mis en musique. Les arrangements sont de toute beauté. Ils nous font voyager sur une sorte de nuage duquel nous aurons du mal à redescendre. Bruce Soord a aussi eu l’intelligence d’insérer un ou deux morceaux au rythme plus enlevé comme l’étonnant et dansant ‘The odds’ aux accents funk ou ‘Born in Delusion’ et sa rythmique mid tempo. Ce dernier est sans doute le titre le plus proche de ce qu’il produit avec The Pineapple Thief avec pas mal d’effets.
‘Willow tree’ et sa surprenante montée en puissance cuivrée est sans doute plus proche du prog rock .
Le premier morceau, ‘Black smoke’, nous fait pénétrer dans cet univers ouaté avec une jolie mélodie aux claviers.
‘Buried here’ possède quelques accents de ballade à la Steve Wilson avec sa guitare acoustique et une façon de chanter assez similaire sauf sur le refrain.
‘Familiar patterns’ est une merveille entre notes de claviers toutes en douceur, quelques touches de guitare et sons de cordes sublimes. Le chant est au diapason, bouleversant.
‘Leave leave me’ clôture de manière remarquable l’album avec sa mélodie épurée mais superbe. Le chant de Soord, magnifique, nous emmène ailleurs.
‘A thousand daggers’, qui se développe sur une rythmique lancinante avec quelques sons de cuivres, et le dyptique ‘Field day 1 et 2’, qui nous permet d’apprécier un peu plus le remarquable jeu de guitare de l’artiste, sont peut être très légèrement en dessous du reste de l’album mais restent fort agréables.
Ce premier Bruce Soord s’avère une vraie réussite, pleine d’émotions, certes mélancolique mais jamais lénifiant. A mon humble avis, il se situe à un niveau encore supérieur à ce qu’il produit avec The pineapple Thief.
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Album teaser :