Titres
Formation en 2010
Coshish est un groupe indien de rock progressif, oui oui, vous avez bien lu indien… Ne croyez pas que je suis en manque d’albums pour aller chercher si loin de la musique, c’est juste la curiosité qui ma poussé vers leur musique après avoir lu une chronique de leur album sur l’excellent blog suisse http://alias.codiferes.net/wordpress/ qui fait partie de mes lectures de chevet. Connaissant un peu les goûts et les coups de gueule de Stéphane Gallay, j’ai été clairement intrigué par son coup de cœur alors voila, voila pourquoi je me suis penché sur la musique de Coshish.
Coshish fut initialement formé en 2006 par Mangesh et Shrikant. Après quelques changements au fil des années la formation actuelle se compose maintenant de Mangesh Gandhi au chant et lead guitare, Shrikant Sreenivasan aux guitares, Anish Nair à la basse et Hamza Kazi à la batterie.
Firdous est un concept album de métal progressif en dix titres sorti chez Universal India en 2013, premier disque du groupe qui a demandé deux années de travail pour aboutir, un album à la croisée de nombreux genres et chanté en Hindi. Il raconte l’histoire d’un jeune homme rêvant de fortune et qui après avoir souffert puis s’être enrichit, découvre que la vraie richesse est ailleurs.
La musique de Coshish est un métal progressif soft qui laisse une grande place au chant. Les introductions sont brèves, les soli ne sont pas légion et l’album ne comporte qu’une pièce instrumentale, Mukti qui termine l’album. Quelques éléments de musique hindi se glissent dans les compositions, mais juste des petites touches relativement discrètes. Le chant de Mangesh donne une teinte très particulière à Firdous, un petit peu commerciale, assez pop, avec des effets et pas mal de chœurs en ahah, wo wo wo. Le souci c’est le manque de variété de son chant tout au long de l’album. Les mélodies sont relativement sautillantes, jamais franchement sombres même si Behti Boomdein est plus grave.
De très brèves transitions sonores font la liaison entre chaque morceau du concept, permettant de situer certains évènements clefs, comme les cris d’émeutes qui annoncent le décès des parents du personnage.
Firdous se rapproche de Hollidays in Eden de Marillion, un prog facile cherchant a être grand public, agréable à écouter. Une des grandes qualité de l’album est le jeu de la lead guitare qui offre de magnifiques moments musicaux, entre Mark Knopfler et Steve Rohery jeune. La batterie s’en sort bien, variée, jamais linéaire. La basse est assez discrète sauf sur les deux derniers titres de l’album.
Dans mes favoris on trouve Maya qui durcit le ton et qui est plus complexe que la moyenne. Également l’instrumental final Mukti, qui est une bouffée d’oxygène puisque l’on peut écouter longuement les instruments. C’est le titre le plus métal progressif.
Un concept assurément exotique pour nous européens, qui possède le défaut de la pop rock asiatique, ce côté un peu guimauve parfois.
J'ai reçu le CD hier, franchement l'artwork est excellent, les paroles sont imprimées au dos de dix photographies qui illustrent l'histoire.
Le 30/01/2014 par JC