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The Way Through
Cyril - The Way Through
Titre : The Way Through
Groupe : Cyril
Sortie : 2019
Label : Progressive Promotion Records
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
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Titres

  • The Gate
  • My Own Reflection
  • First Love
  • Get Up High
  • A Sign On The Road
  • The Wasteland – Home Again
  • The Way Through?

Formation en 2010


Le groupe allemand Cyril joue depuis leurs débuts, en 2013, du rock mélodique aux airs de progressif. Ceci s’explique sans doute par la présence du claviériste/saxophoniste Marek Arnold (Seven Steps To The Green Door, Toxic Smile, Flaming Row, Damanek, UPF…), infatigable artiste de la scène progressive allemande. En parlant de Damanek, c’est son ami, Guy Manning qui a pensé l’histoire et écrit les paroles de ce troisième album. Et puisque nous en sommes aux présentations, nous trouvons également en invité sur The Way Through, un guitariste que nous aimons particulièrement à Neoprog, il s’agit de Martin Schnella.

Cyril
Photo Laurent Régnard

Il m’est arrivé, je le confesse, de chroniquer des albums de Cyril par amitié pour Oliver, le patron du label Progressive Promotion Records, plus que par passion pour la musique du groupe. Non pas qu’elle ne soit pas belle, mais que le rock mélodique et moi, cela fait deux. Cette fois pourtant, en découvrant The Way Through, j’ai entendu l’appel de leurs mélodies, et secrètement j’ai espéré pouvoir vous en parler.

The Way Through trouve le juste équilibre entre instrumental et chant avec un tube à la manière de ‘Lavender’ de Marillion dans ‘First Love (A Lullaby)’. Un thème qui revient nous hanter ensuite au cours de l’album.

The Way Through parle de la vie et de la mort, celle d’un patient en coma profond, qui passe de l’autre côté du miroir. D'abord très narratif dans ‘The Gate’ où se glissent tout de même quelques interludes musicaux, l’album poursuit acoustique avec ‘My Own Reflection’, qui au bout de trois minutes se lance dans un délicieux instrumental piano, saxophone, guitare sur la rythmique claquante de Clemens. A partir de ce moment, vous comprenez que le voyage astral vous emmènera bien au-delà de ce que vous supposiez au départ.

Le récit reprend son cours, toujours à trois voix, celle de Larry (le narrateur), celle de Manuel (l’homme dans le coma) et les choeurs d‘Andrea sur la basse tranquille de Denis. ‘First Love (A Lullaby)’, d’abord relativement linéaire, prend une tournure agréablement jazz prog jusqu’au délicieux thème de piano qui transforme ces huit minutes en tube inoubliable : “(Lullaby) She really loves you”.

L’histoire se poursuit. Comme Bilbo perdu dans Mirkwood, notre personnage doit monter au sommet de la frondaison pour retrouver le chemin de son voyage onirique, flottant au-dessus de son corps allongé sur un lit d’hôpital. C’est après “No where seems like going home” que prend place l’un des plus beaux instrumentaux de l’album, du rock progressif où basse, guitares et claviers tissent une mélodie sombre et torturée.

La brève et délicate ballade ‘A Sign on the road’, chantée par Manuel, tranche avec le précédent ‘Get up high’. Notre héros a retrouvé son chemin et dans ‘Wasteland - Home again’ à l’ouverture électro, le patient regagne son corps et les siens, une pièce qui reprend le style narratif du début avant de glisser sur un nouvel instrumental cinématique stellaire, troublé (il faut bien l’avouer) par un dernier refrain intempestif.

‘The Way through?’ conclue l’album. Une pièce instrumentale reprenant le thème de la berceuse - percussions, basse, guitare et saxophone - avec Guy Manning qui prononce les mots de la fin “Did I just dream… Who can say?”.



J’aurais pu reprocher à l’album ses longues sections narratives sans doute trop linéaires, si les instrumentaux, particulièrement réussis, n’équilibraient à merveille les pièces. Ne parlons même pas de cette berceuse magique qui se rappelle à vous écoute après écoute. The Way Through m’a transporté du début jusqu'à sa conclusion, un album facile d’approche et tout de même progressif.


Rédigé par Jean-Christophe le 20/05/2019
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