Titre : D AccorD III
Groupe : D Accord
Sortie : 2014
Label : KARISMA RECORDS
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique

Titres

• These Last Todays
• Here Lies Greed
• Lady Faboulus
• Mr. Moonlight
• Ibliss In Bliss
• Song For Jethro
• Mon – Sat: Part I
• Mon – Sat: Part II
• The Doom That Came To Sarnath (bonus track)

Formation en 2010

D’AccorD III c’est un son 70’s enregistré à l’ancienne, dans un studio analogique, en prise directe. Dix jours enfermés, jouant tous ensemble jusqu’à obtenir la bonne prise.

Vous sentirez immédiatement la différence, ce son des galettes de notre jeunesse, King Crimson, Moody Blues, Beattles et autres.

Intégrisme, nostalgie, pour le fun ? Allez comprendre. Toujours est-il que la démarche de ce groupe norvégien a de quoi intriguer.

Il s’agit du troisième album du groupe formé en 2008 et qui se compose à ce jour de Daniel Maage - chant, flûte et cie, Årstein Tislevoll - basse, Fredrik Horn - claviers, Stig Are Sund - guitares.

Leur musique baigne dans les 60’s et début des 70’s, Deep Purple, King Crimson, Genesis, Yes. Neuf titres dont deux pièces épiques qui débutent et clôturent l’album.

These Last Todays vous emporte dans un univers sonore digne de In The Court of The Crimson King, le titre le plus emballant de l’album avec les claviers vintages et un son de guitare bien sympa. Plus de dix minutes, qui grincent un peu quand la voix de Daniel monte trop haut, mais qui dans l’ensemble tiennent bien la route.

Here Lies Greed, malgré sa rythmique très rock, se la jour plus Jethro Tull avec sa flûte diabolique. Le petit morceau de III avec moins de quatre minutes.

Arrivé à Lady Fabulous, on a déjà un peu l’impression d’avoir fait le tour de la question et je décroche. La curiosité initiale à fait place à la routine. Même Song for Jethro qui rejoue le folk progressif du groupe anglais ne relance pas la machine.

The Doom That Came To Samath, titre bonus, rejoint le premier morceau, sonnant légèrement moins rock que les précédents, s’étale lui aussi sur plus de dix minutes, avec changements de rythme, breaks et tout le tralala. Il relance l’intérêt déclinant de l’auditeur après huit titres. Les parties instrumentales de cette pièce valent le détour.

Passé la première surprise donc, cet album n’apporte pas grand chose au genre, autant se replonger dans les discographies de leurs aînés. Les musiciens sont de bon niveau même si le chant coince un peu, mais ce ne sont pas non plus de grands virtuoses et leur jeu n’égale pas les grands des 70’s. Le résultat final manque de peps. Ils n’ont pas non plus le génie de la composition de leurs modèles, ni fatalement l’originalité. Du coup que reste-il à D’AccorD ?

Les amateurs de rétro prog y trouveront peut-être matière à se faire plaisir.

Rédigé par Jean-Christophe le 13/02/2014