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Darker
Dawn - Darker
Titre : Darker
Groupe : Dawn
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

    Formation en 2005

    Julien Vuatas [], René Degoumois [], Manu Linder [batteur], Nicolas Gerber [clavier]

    Dawn est un groupe suisse, genre rétro progressif, qui est né en 1996 du côté de Montreux. En 2002 la formation sort “Happy New War” puis en 2005 “Blind Communication”, deux démos puis en 2007 leur premier album “Loneliness”. “Darker”, leur second album est sorti chez The Laser’s Edge le 15 avril.

    Dawn, après de nombreux changements de line up tourne aujourd’hui avec René Degaunois au chant et guitare, Nicolas Gerber aux claviers, Julien Vuataz à la basse et Manu Linder à la batterie.

    Du rétro progressif donc chanté en anglais, mais également quelques incursions dans le rock psychédélique sur “8945” et “Out of control”, exercice où ils sont particulièrement à l’aise. Bref nous nageons en plein début des seventies.

    “Darker” se décline en huit titres fortement instrumentaux, cinq pièces de belle taille dont le monumental 8945 et trois morceaux plus courts pour alléger un peu l’album, trois instrumentaux “Yesterday Sorrow”, “Lullabies For Gutterfiles” et “Lost Anger”.

    L’atmosphère de l’album est assurément sombre comme la musique, rien de sautillant à se mettre sous la dent, il faut dire avec un tel titre “Darker”, on pouvait un peu s’y attendre. les claviers de Nicolas aux sons délicieusement vintage à la manière de “Dark Matter” sont omni présents sur l’album, la batterie de Manu fait également du bon travail mais pour du rétro prog très instrumental, cela manque un peu de complexité et de technicité à mon goût. La voix assez haut perchée de René, entre IQ et Yes, surprend au premier abord mais passe bien au final. Étonnamment, c’est quand Dawn fait dans le psychédélique que la technique reprend le dessus avec brio, à croire que leurs origines musicales prennent racine dans les champignons.

    “Yesterday’s Sorrow” débute l’album en douceur, un bref instrumental qui met en place “Darker” aux claviers, basse et percussions.

    “Cold” claque bien, des claviers puissants, une ambiance entre Crimson et Genesis, pas mal de guitare, un thème sympa et un chant particulièrement séduisant ici, c’est aussi le début de l’album avec la surprise de la nouveauté qui s’estompe peu à peu quand on avance dans “Darker”. En parlant de “Darker”, le titre éponyme traîne un peu en longueur sur la partie instrumentale centrale qui s’écoute un peu trop et une guitare un tantinet décevante.

    Du côté des je n’aime pas du tout il y a “Lullabies For Gutterflies” qui s’enferme dans une terrible boucle de quelques notes assez éprouvante pour les nerfs à la longue. Je n’ai rien contre le côté répétitif, mais là non, vraiment pas.

    Avec ses dix neuf minutes, “8945” fait figure de pièce majeure dans l’album, majeure par la durée mais également par sa construction nettement plus ambitieuse et qui après dix minutes rétro progressives vire au psychédélique avec brio et où Manu et René font des merveilles. Je regrette juste que le gimmick final traîne en longueur.

    Le début de “Out of control” est nettement plus rythmé, utilisant des vielles recettes des 70’s, le chant lui est à mon goût un peu trop déclamatoire mais après trois minutes le titre dérape, la guitare s’amuse dans son coin pendant que les claviers, basse, batterie maintiennent la cohésion de l’ensemble, c’est musicalement bien foutu et cela retombe sur ses pattes, comme un chat, peu avant la fin. “Lost Anger”, lui, tourne un peu en rond sans réellement construire quelque chose.

    “Darker” se termine avec “Endless” qui ne possède pas le souffle épique de “Cold” ou de “8945”. La partie instrumentale centrale manque de profondeur, usant trop de motifs répétitifs qui font un peu remplissage. J’aime cependant bien les quatre dernières minutes assez lentes et intimes.

    Le rétro prog ça n’est pas pas toujours digeste, Dawn s’y frotte mais n’y insuffle pas toujours assez de technicité pour qu’il se hisser au niveau de formations comme ASTRA ou des grands anciens Genesis, King Crimson, Camel et autres. “Darker” semble un peu trop grandiloquent de temps en temps malgré de belles parties comme sur “Cold”, “8945” et “Out of Control” qui sortent du lot. “Darker” est un album pour les fondus de rétro progressif et de psyché.



    Rédigé par Jean-Christophe le 19/04/2014
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