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The Embryo
Deep Limbic System - The Embryo
Titre : The Embryo
Groupe : Deep Limbic System
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Post-rock
Achat : ici
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Titres

  • Amniotic - instrumental
  • Dysania
  • Orison
  • Owls
  • Farewell

Formation en 2012

Sergio Sunga [], Efraín Fraire [], Angel Daniel [], José Armengol [batteur], Carlos Bárcenas [clavier]


Musicien additionnel :
Beto Valtierra - saxophones

Il est assez rare que nous ayons le loisir de chroniquer du progressif venant d’Amérique du Sud. Méconnaissance, manque de qualité globale de la production ? Je ne saurais vous dire si le résultat n’est pas un peu la conséquence des deux…
Il n’empêche. Grâce à Progstreaming dont on ne louera jamais assez les mérites qui permettent de découvrir des artistes qui, sinon, passeraient sans doute au travers de nos radars sonores, j’ai pu tomber sur une perle mexicaine qui m’a d’abord attiré par le visuel de sa pochette – comme quoi cet aspect de la production artistique a son importance –, mais encore par le nom du groupe et le titre de ce premier EP.
Deep Limbic System, DLS comme ses membres aiment à abréger leur nom, est donc un groupe mexicain relativement récent (fin 2012), né notamment du départ de leur groupe de heavy metal des guitaristes Sergio Sunga et Efraín Fraire et du bassiste Antonio Alva. Une fois un batteur et un claviériste ajoutés, c’est avec un nouveau bassiste, Angel Daniel, que le processus créatif en mode reclus se finalise pour donner un premier EP, Embryo, en juin 2014.

Embryo

Le système limbique qui donne son nom au groupe, c’est cette partie ancienne du cerveau humain qui gère notamment les émotions et c’est bien la principale caractéristique du groupe et de cet Embryo qu’ils nous proposent : s’adresser notamment à notre système limbique en nous procurant des émois nombreux et variés !
Si le groupe est issu pour partie du heavy metal, ce genre est singulièrement absent de cette première production, dans laquelle on retrouve des éléments progressifs forts, quelques passages inspirés de la musique latine et la présence d’un saxophoniste de grand talent sur trois des cinq titres : Beto Valtierra.
C’est d’ailleurs lui, qui ouvre "Amniotic", premier jet des effluves limbiques. Magnifique introduction suivie d’une guitare acoustique et d’un piano. On est en terrain connu, quelque part entre Pink Floyd (on se souviendra d’ailleurs que "Embryo" est le titre d’un morceau de ces derniers, inédit d’Ummagumma paru sur la compilation Works) et Porcupine Tree pour cet instrumental qui coule au son des stridences du saxophone. Alléchant !
Sans transition, on passe à "Dysania", sur lequel un piano wilsonien envoûtant amène un premier riff qui me fait penser à celui de "La Nef elfique" de nos regrettés Naos. La voix de Sergio Sunga apporte encore un peu plus de mélancolie par sa chaleur, sa couleur et sa profondeur, portée par des vagues de piano. Les mélodies ont des allures de Clepsydra, l’orgue apporte une note nostalgique, on croise des guitares folk, des voix doublées par moments, des guitares sobrement exécutées, une batterie décalée qui alourdit le morceau, des allures de métal progressif avec chœurs jouées au synthé : magnifique titre !
"Orison" commence par des arpèges de guitare avant l’entrée de la rythmique, mid-tempo. C’est la pièce maîtresse de l’EP avec sa guitare gilmourienne en appui et une entrée magnifique du saxophone de Beto. On part à contretemps basse-batterie. Et ce "Forever in time" qui reviendra en force un peu plus loin, lancinant, dérangeant, inquiétant, puissant… Les guitares se croisent tandis que le piano fait des boucles. Les six-cordes se font aériennes avant une accélération finale où le synthé de Carlos Bárcenas surfe sur les guitares de Sergio Sunga et Efraín Fraire. Et c’est sans transition que le piano de Carlos vient conclure cette pièce que l’on n’a pas vu passer…
"Owls" commence à nouveau avec des guitares acoustiques entrelacées. La mélodie est vraiment très belle, piano, percussions des Caraïbes, la voix envoûtante de Sergio et cette petite mélodie sud-américaine en sortie… Simple et beau (où le contraire, allez savoir) !
On termine cet EP qui paraît décidément trop court avec un au revoir : "Farewell". Le piano et les guitares se marient à merveille sur un tempo lent où les voix vous emportent loin de ce monde… Et que dire de cette partie de saxophone ? "Take me down to the end of the river", chante Sergio et on a envie de le suivre, de se laisser couler… Du coup, j’ai choisi ce morceau comme illustration de la beauté de cet EP...
Avec Embryo, Deep Limbic System fait une belle entrée dans le monde de la musique que l’on aime. On attendra un album complet, peut-être un peu plus varié dans les ambiances (après tout, ils ont une face métal à faire ressurgir)… Mais déjà, on tient là un bien bel embryon que l’on espère voir se développer hors de ce système limbique profond : viva DLS !


Facebook : https://es-es.facebook.com/dlsmusic

Site officiel : http://deeplimbicsystem.bandcamp.com/releases

Vidéo officielle :


Rédigé par Henri le 06/03/2015
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