Titres
Formation en 2014
Carmen Susana Simões [chanteur], Rune Eriksen [guitariste], Alexandre Ribeiro [bassiste], Ricardo Martins [batteur], Dan Knight [clavier]
Du hard-rock progressif à la Deep Purple marié à une voix féminine évanescente, voici Earth Electric et leur premier album Vol. 1 : Solar. Neufs titres en trente cinq minutes sortis le 12 mai chez Season of Mist.
Alors que les elfes de Tolkien chantent dans le lointain, les coups de boutoirs de la batterie rivalisent de puissance avec les riffs épais de guitare où pointent régulièrement des orgues à la Jon Lord. Earth Electric est une jeune formation espagnole de Almada qui en 2014 sortait une première démo trois titres intitulée 2014 tout simplement. Un projet du norvégien Rune Eriksen qui a trempé également dans Mayhem, Aura Noir, Ava Inferi et Twilight Of The Gods.
Hormi ‘Sweet Soul Gathering’, sorte de gospel à deux voix et quelques éléments rythmiques, les huit autres morceaux de ce Solar foncent tête baissée, rivalisant de guitare et de batterie, offrant un bon gros hard-rock des familles qui déménage où les voix sur travaillées et pleines d’effets de Carmen flottent, intouchables. Même s’il n’est pas désagréable de renouer avec les fondamentaux du hard-rock 70’s, une grand partie du charme de l’album tient à cette dualité étonnante. Rune Eriksen, le guitariste de Earth Electric, prête également sa voix pour quelques growls discrets et accompagne Carmen, apportant un rythme tribal à ‘Earthrise’, une touche qui équilibre l'omniprésence féminine du chant. Les claviers vintages de Dan Knight (Messenger), principalement des orgues, brillent de mille feux dans ‘Let Sail (Towards The Sun)’ et sont présents en trame de fond sur presque tous les morceaux.
Avec des formats courts (le titre le plus long dépassant cinq minutes), la musique de Earth Electric ne se prête guère aux longues introductions, développements et changement de tempo à outrance, cependant, dans ‘Solar’, ils réussissent à caser une section instrumentale à mi parcours où basse, batterie et guitare se déchaînent.
L’ombre de Black Sabbath et de Deep Purple planent sur la musique quand le chant trouve ses sources du côté de Dead Can Dance. Des influences qui l’on croirait contradictoires, et qui, comme le prouve ce premier album fascinant, se complètent magnifiquement. Reste à savoir si, l’effet de surprise passé, Solar continuera à nous envouter et si Earth Electric saura rebondir après ce premier album très prometteur.
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