Neoprog.eu
Menu

Crash
Elora - Crash
Titre : Crash
Groupe : Elora
Sortie : 2013
Label : Progressive Promotion Records
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Se taire
  • Elle espère
  • Années lumières
  • Ici encore
  • Espoir part-1
  • Espoir part-2
  • Contrôle
  • En paix
  • Elle
  • Crash

Jean-Vincent Fillipini [], Lionel Giacobbé [], Patrice Cannone [clavier], Anastasia Moussali [] jusque 2013, Damien Dahan [] jusque 2016, Julien Beaumont [batteur], Julie Mathieu Marconi [] depuis 2013 jusque 2013, Elodie Clairin [] depuis 2014

Elora est un groupe marseillais qui fête ses neufs années d'existence. Neuf années et un premier album en 2013 chez Progressive Promotion Records, Crash.

Elora, ce sont deux voix, une musique pop prog un peu inspirée par leurs aînés Lazuli.

Elora ce sont Anastasia et Damien au chant, Lionel à la guitare, Jean-Vincent à la basse, Julien à la batterie et Patrice aux claviers.

Une des grandes spécificités du groupe, ce sont bien entendu ces deux voix assez dissemblables qui donnent une teinte toute particulière à leurs compositions. La première fois on peut être surpris et puis doucement votre oreille apprivoise cette écriture mélodique assez étonnante jusqu’à la trouver très séduisante. Ensuite vient la musique, pas totalement progressive, une pop rock prog assez légère, sans débauche technique avec quand même quelques passages instrumentaux bien ficelés.

La première impression sur cet album est l’excellente qualité de l’enregistrement, tout le monde ressort parfaitement, tout particulièrement la partie rythmique et aucun instrument n’écrase l’autre. Du très bon travail et un régal pour les oreilles.

Malgré une approche assez directe et simple en apparence, couplet refrain, la musique d’Elora contient de nombreux changement de rythmes, breaks et parties instrumentales. Il y a un peu de Zazie première époque quand elle bossait encore avec Real World Studio, un zeste de Lazuli et surtout beaucoup de Elora.

Dans les titres phares de cet album, il y a évidement Années Lumières qui possède une belle progression et qui prend son temps, un texte que vous pouvez interpréter selon votre sensibilité, un joli motif instrumental répété plusieurs fois et puis ce couplet final clamé à deux voix, magnifique !

Ici et Encore avec son refrain vraiment accrocheur, sorte de single de l’album qui passerait très bien sur nos radios avec ses petits soli bien ficelés, particulièrement se duo basse guitare excellentissime, très Pulp Fiction. Le titre possède une belle dynamique et un beau final piano.

Et puis il y a Espoir, décliné en deux parties tout aussi riches l’une que l’autre, assez instrumentale avec un petit clin d’oeil au prog des 70’s (passage rythmique dans la première partie), le chant magnifique d’Anastasia dans la seconde partie et un passage de basse guitare très sympa sur fond de piano vers la fin. Une des pièces maîtresse de l’album à mon humble avis. Grosse claque !

Enfin il y a Crash, titre éponyme, le plus prog et le plus long de l’album avec plus de huit minutes et sans doute le plus connu du groupe, avec une partie instrumentale planante de près de quatre minutes qui clôture le CD.

Les premières secondes de Elle brisent les codes, rythmique et chant, très surprenant après les constructions relativement sages du reste de l’album. On ne rentre pas à la première écoute dans cet assemblage musical étrange, il va falloir l’apprivoiser à tous les niveaux, chants aux antipodes, musique qui change de registre au bout de quelques secondes, ici aucun repère, même le final va vous surprendre. Fallait oser. Sur scène, ça devrait déchirer sauvagement.

Après il y a plein de choses que j’aime beaucoup à droite et à gauche, le piano sur Se Taire, c’est vrai que l’on entend pas assez Patrice à mon goût, un son de guitare sur Elle Espère ainsi que le chant sur le refrain, le début instrumental de Contrôle et son passage de basse assez funky, les partie vocales magnifiques avec de belles parties aux claviers (un titre que je n’ai pas assez mis en avant à la réflexion).

La musique est servie par de très beaux textes ce qui ne gâche rien au plaisir, bien au contraire. Elora souffle le chaud et froid sur notre âme pendant cet album. Derrière une façade assez accessible, Elora place des éléments musicaux plus progressifs qui devraient ravir les fans du genre sans traumatiser un public plus pop. Pour un premier essai il est réussi, maintenant nous les attendons sur scène à Prog Sud, Crescendo ou encore au PPR festival.

Un seul reproche, il en faut un, celui que je fais régulièrement, le prog c’est de la musique et des paroles. Or dans l’album point de livret et par voie de conséquence pas de textes. Ce n’est pas si dramatique que ça pour nous francophones, mais pour les autres, et ils sont nombreux à s'intéresser au prog français outre Rhin, il leur faudra aller sur le site de Elora découvrir de quoi parlent les chansons.

Merci pour cet album !


Rédigé par Jean-Christophe le 19/04/2013
Commentaires
Aucun commentaire