Neoprog.eu
Menu

The Awakening
Esthesis - The Awakening
Titre : The Awakening
Groupe : Esthesis
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Downstream
  • No Soul To Sell
  • High Tide
  • Chameleon
  • The Awakening - instrumental
  • Still Far To Go

Formation en 2013

Aurélien Goude [chanteur,guitariste,clavier], Charles Thumloup [bassiste] jusque 2020, David Delavoipière [guitariste] jusque 2020, Yann Pousset [batteur] jusque 2020, Baptiste Desmares [guitariste] depuis 2020, Marc Anguill [bassiste] depuis 2020, Florian Rodrigues [batteur] depuis 2020

Steven Wilson, Pink Floyd et dans une moindre mesure Opeth hantent The Awakening, le nouvel album d’Esthesis. On y entend également quelques notes de musique classique dans le premier titre ‘Downstream’. Alors que demander de plus franchement ? De l’originalité peut-être…

The Awakening sorti fin 2020 est le second effort de Esthesis, le projet de Aurélien Goude, après Raising Hands en 2019. Six morceaux, une heure de musique, quatre pièces de plus de huit minutes, Aurélien, Baptiste, Marc et Florian nous entraînent dans un monde mélancolique très travaillé qui rappelle beaucoup The Incident de Porcupine Tree. Il s’agit d’un album écrit comme un projet solo et sur lequel les musiciens viennent jouer la partition écrite par Aurélien. Esthesis s’est recomposé après le déménagement d’Aurélien pour la capitale cathare. Il est resté seul à bord, s’entourant d’un nouveau guitariste, bassiste et batteur pour enregistrer The Awakening.

Esthesis

The Awakening parle de l’identité, de son éveil jusqu’à la perte de celle-ci, et justement, pour ce qui est de l’identité, même si l’album est beau, la musique en manque un peu. Elle prend tout son temps cette musique pour arriver jusqu’à nous. Le plus long titre dépasse le quart d’heure, et pourtant il propose une écriture linéaire et particulièrement floydienne avec le piano, la guitare et les nappes de claviers. Tout y est délicat comme la batterie retenue de Florian et le chant doux d’Aurélien. La guitare de Baptiste livre tout de même de longues tirades déchirantes mais rien ne vient jamais troubler cette atmosphère. ‘Downstream’, habilement construit, ne semble pas si long lorsqu’on l’écoute, grâce notamment à quelques interludes comme les sifflements, le passage wilsonien plus nerveux ou l’accélération finale.

A partir de ‘No Soul To Sell’, l’album prend un tournant wilsonien très prononcé avec quelques riffs à la Porcupine Tree, ce qui revient un peu au même soit dit en passant. ‘No Soul To Sell’ est de loin le titre le plus nerveux de Awakening, du moins dans sa première partie, puisque après quatre minutes, il se met à flotter délicieusement en apesanteur entre la basse ronde de Marc, les claviers d’Aurélien, les traits de guitares, les crash et ceci pendant deux minutes avant le repartir de plus belle.

‘Hide Tide’ propose une rêverie nocturne sur une plage de sable fin où le piano et les claviers dominent une partition rattrapée à la huitième minute par un thème floydien très sombre. Nous retrouvons Porcupine Tree sur un ‘Chameleon’ de huit minutes qui cette fois fait hélas vraiment trop cover pour ne pas agacer mon intellect, même s’il prend quelques distances après cinq minutes pour mieux y revenir à la fin.

Le titre album est également le plus court avec “seulement” six minutes et vingt-six secondes au compteur. C’est un orage qui annonce cet instrumental, le seul de Awakening, un titre qui décidément ne respecte pas les codes mais qui ne marquera pas non plus les esprits. Nous terminons avec ‘Still Far To Go’ et oui, là il a été trop loin. L’univers de Wilson prédomine et je dois avouer qu’après ‘Chameleon’ c’est sans doute le Steven de trop.

Sorti de son manque d’identité, Awakening est un bel album très bien produit. Alors si, contrairement à moi, vous cherchez un album confortable, proche de Pink Floyd et de Porcupine Tree, vous serez certainement conquis.


Rédigé par Jean-Christophe le 02/03/2021
Commentaires

C'est vraiment dommage et réducteur de ramener cet album à 2 influences uniquement. Il y a bien d'autres ambiances je trouve (musique classique ? de film?), et je n'entends pas du tout de Wilson sur leur titre Still Far To Go...
Le 02/03/2021 par Perenna8

C'est l'éternel problème du chroniqueur qui écoute beaucoup trop de musique. Les Pink Floyd/Porcupine Tree like sont légion, par fois un sort clairement du lot comme celui que nous présenterons vendredi. Pour les autres hé bien, on a l'impression de tourner en rond.
Le 02/03/2021 par Neoprog