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Futile
Eudaimony - Futile
Titre : Futile
Groupe : Eudaimony
Sortie : 2013
Label : Cold Dimensions
Format : CD
Genre : Doom

La chronique note de la chronique
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Titres

  • Ways to indifference
  • Mute
  • A window in the attic
  • Futile
  • Portraits
  • Cold
  • Godforskaen - instrumental
  • December's Hearse

Formation en 2007


Les groupes de black métal, en vieillissant, virent parfois au métal atmosphérique voire progressif, comme l’ont fait Anathema ou encore The Gathering. Quand de plus, Nick Moss d’Antimatter fait des apparitions sur un album, même un chroniqueur de progressif ne résiste pas à la tentation d’ouvrir ses oreilles et d’écouter un peu.

EUDAIMONY est un groupe formé par Mathias Jell de DARK FORTRESS et de Marcus E. Norman de NAGLFAR’s (BEWITCHED, HAVAYOTH, ANCIENT WISDOM).

Sur l’album sorti chez Cold Dimensions apparaissent également Mick Moss d’ANTIMATTER et Schwadorf d’EMPYRIUM et THE VISION BLEAK.

Jell est au chant, Norman aux guitares, basse, claviers et programmation, Jörg Heemann (SECRETS OF THE MOON) à la batterie et Peter Honsalek (NACHTREICH) à l’alto.

Futile n’est pas sombre. C’est un album noir et désespéré, glauque, pesant, tendu. Le growl rocailleux de Jell fait peur à entendre, sorte de freak à l’agonie qui supplie de l’achever. Et même pour moi, le tatillon vocal, emmerdeur de service diront d’autres, j’aime ce que fait Jell, vraiment. Par contre gaffe à la voix quand même, c’est fragile ces petites cordes…

En Parlant de cordes, derrière la basse et la quadruple pédale, il y a un piano (Marcus) et un alto (Peter), qui ajoutent des tonalités mélancolique et sombres à une mélodie déjà bien noire.

Huit titres assez courts à part December’s hearse qui fait près de neufs minutes, où se mélangent, doom, black métal et un tout petit zeste prog (je dis ça pour justifier la chronique sinon on va me gueuler dessus). L’écriture du duo est étonnamment peu frontale pour le genre, sans doute un des arguments qui m’a séduit. Il y a bien entendu quelques passages très denses et brutaux, mais ils ne durent pas une éternité et un petit motif plus léger vient aérer rapidement l’ensemble. Futile, le quatrième morceaux de l’album est un bel exemple du genre.

Nick Moss arrive à point nommé sur Portrait, Jell est parti se faire opérer des cordes vocales pour enregistrer le prochain titre. On retrouve l’esprit d’Antimatter plus que l’âme de Eudaimony sur cette pièce. Alto, batterie au minimum, pas de basse ou presque, un petit rayon de lumière (noire) perce d’obscure nuages.

Godforskaen est dominé par un magnifique instrumental avec de brefs passages récitatifs, piano et alto, claviers en fond, ça ne sautille pas de joie mais c’est émouvant.

December’s Hearse, après une première partie presque consensuelle où la guitare sort un peu de son rôle, lâche ensuite à plein poumons la voix rauque de Jell avec un sacré coup d’accélérateur.

Je ne vais pas aller jusqu’à conseiller l’album à un soixante huitard attardé, ni au fanatique de prog. Si cependant vous n’êtes pas contre un peu de métal dans les épinards où que les début d’Anathema ne vous rebutent pas, allez-y, écoutez, c’est un bel album à consommer quand même avec modération.


Rédigé par Jean-Christophe le 02/12/2013
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