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The Breaking Of The World
Glass Hammer - The Breaking Of The World
Titre : The Breaking Of The World
Groupe : Glass Hammer
Sortie : 2015
Label : Arïon Records
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Mythopoeia
  • Third Floor
  • Babylon
  • A Bird When It Sneezes - instrumental
  • Sand
  • Bandwagon
  • Haunted
  • North Wind
  • Nothing, Everything

Formation en 1992

Fred Schendel [clavier], Steve Babb [], Kamran Alan Shikoh [], Aaron Raulston [batteur], Carl Groves [], Jon Davison [], Susie Bogdanowicz [], David Preissel [batteur]


Glass Hammer reste le groupe porte-drapeau d’un rock progressif héritier de Yes, au son léger comme la plume, jouant des harmonies avec bonheur. Légèreté ne signifie pas simplicité, leur musique en est la démonstration vivante, le négatif de Transatlantic d’une certaine manière.
L’électrique fait place à l’acoustique sur The Breaking Of The World. Non, Glass Hammer n’a pas renoncé à la guitare électrique et aux claviers, ne prenez pas peur, cependant, leur dernier album possède la fraîcheur d’un unplugged. La musique prend son temps également, pas de débauche rythmique ni de forte densité de croches et le son est limpide comme l’eau d’une source de montagne. Cela reste bien du rock progressif ancré dans les seventies : flûtes, bon vieux sons de claviers vintages, syncopés, longs formats comme “Third Floor”, rien ne manque à l’appel, mais c’est du Glass Hammer. Les influences restent un panachage de Yes et de Genesis première époque avec un peu de jazz et d’éléments plus modernes.

Glass Hammer

Ce nouvel album, qui dure plus d’une heure, nous livre neuf titres relativement lents, frôlant parfois la musique d’ambiance. Deux exceptions à cette règle, une dure trente-quatre secondes, “A Bird When It Sneezes”, un instrumental et “Bandwagon”, un morceau un tantinet plus taquin que ses congénères où l’on retrouve plus nos marques avec ce côté sautillant de la mélodie inspiré de Yes. Le groupe joue la finesse plutôt que la force. The Breaking Of The World s’écoutera dans les moments de réelle liberté, où la tranquillité règne et maître, quand vous êtes enfin disponible.

Fidèle à ses origines, Glass Hammer joue un poème de J.R.R. Tolkien en ouverture. Il s’agit de “Mythopeia”. Malgré ma passion pour cet auteur, c’est “Third Floor” sur lequel je vais me focaliser. Une étrange histoire d’amour d’ascenseur qui se joue sur plus de onze minutes. Le titre sème le trouble en mélangeant prog classique sur les sections instrumentales et des couplets (dialogues) à la structure épurée et moderne. Trois personnages, lui, elle et la voix de la raison parlent ici. Une pièce digne des récits épiques de Genesis. J’adhère complètement !
Un petit air de Jethro Tull vient flotter sur le troisième morceau avec Steve Uruth à la flûte. “Babylon”, très prog folk classique qui s’écoute agréablement mais je n’en ferai pas mon dessert.
La dominante de “Sand” est le piano de Fred et le chant de Kawran où se glissent discrètement la basse, la guitare et la batterie. Un morceau délicieux.
“Bandwagon” avec Steve Uruth au violon vire à la fusion yessienne. Le mélange est audacieux, le résultat concluant. La pièce remue et reste maîtrisée, un texte plein d’allant, qui contraste avec “Haunted” tout emprunt de mélancolie. “Haunted” fait partie des merveilles de l’album avec la voix de Michele Lynn qui devrait vous envoûter, enfin je l’espère.
“North Wind” nous laisse entendre très distinctement Steve sur sa basse dans les premières mesures. Digne héritier de Yes, Glass Hammer assume pleinement sa filiation sur ce morceau. Plagiat ? Non. La musique, limpide, aérée, laisse entendre chaque instrument avec beaucoup de clarté, une production subtile qui fait merveilleusement tout ressortir. De la dentelle sonore. Un régal.
“Nothing, Everything” termine sur une note de prog fusion. Une introduction instrumentale joyeuse et colorée. La ligne vocale est très classique, je regrette presque qu’elle ne soit plus aventureuse. A la fin du couplet, Glass Hammer nous régale à nouveau de piano et d’orgue, de basse et de batterie. Presque à la sixième minute, la cerise sur le gâteau, un break planant sublime sur lequel rebondit une musique fougueuse finale.

The Breaking Of The World est une sorbet à déguster, fraîcheur et finesse assurées. Du progressif sans en faire des tonnes, d’agréables mélodies entraînantes et fouillées, des musiciens qui trouvent le juste équilibre entre technicité et émotions, plusieurs titres assez fabuleux, vraiment un régal !

Facebook : https://www.facebook.com/glasshammerband

Site : http://www.glasshammer.com/

Vidéo :



Rédigé par Jean-Christophe le 14/04/2015
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