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Nostalgia For Infinity
Hats Off Gentlemen Its Adequate - Nostalgia For Infinity
Titre : Nostalgia For Infinity
Groupe : Hats Off Gentlemen Its Adequate
Sortie : 2020
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

    Formation en 2011

    Malcom Galloway [chanteur,guitariste,clavier], Mark Gatland [bassiste,clavier], Kathryn Thomas [flute]

    Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis un grand lecteur de science-fiction. Je suis également, et ça, vous vous en doutez probablement, un amateur de rock progressif. Alors, lorsque les deux univers se rencontrent, ce qui arrive finalement assez fréquemment, je suis toujours avide de découvrir le résultat.

    Cette fois, Malcom Galloway, accompagné de Mark Gutland et de Kathryn Thomas, se sont attaqués aux histoires d’un monstre sacré du genre, Alastair Reynolds, ainsi qu’à des récits sur la guerre, l’exploration spatiale et l'extinction des espèces. Des récits qui nous amène à réfléchir sur la fragilité de l’humanité, un album patchwork de sous-genres musicaux du rock progressif, de Vangelis à Jethro Tull en passant par Ozric Tentacles, Pink Floyd ou du jazz. Soixante-dix minutes et douze pièces souvent instrumentales parlant du déclin de notre espèce.

    Les deux premiers morceaux, dans la veine de Jethro Tull et de The Tangent, puisent leur inspiration dans le roman ‘Century Rain’ d’Alastair Reynolds (2004), une uchronie où l’invasion nazie a échoué mais où le fascisme n’a cessé de monter en puissance. La flûte ensorcelante de Kathryn Thomas ainsi que le piano contribuent beaucoup à la magie de ces deux titres.

    ‘Ark’, le premier instrumental, évoque en musique la seconde guerre mondiale vue du ciel, une pièce présente dans le précédent EP et qui passe de Mike Oldfield à Vangelis d’agréable manière. ‘Nanobotoma’ revient à la science-fiction sur un tempo nettement plus rock, une histoire où un savant voulant soigner le cancer se transforme en machine contrôlée par des nanites. Puis nous embarquons pour ‘Chasing Meon’, un space opéra également présent sur l’EP Ark, très inspiré des musiques de shoot’em up et d’Ozric Tentacles, de l’électro progressif instrumental.

    Le récit qui poursuit l’album s’intitule ‘Redemtion Ark Suite’, une histoire inspirée une nouvelle fois des écrits de Reynolds. Cinq pièces débutant par un ‘Glitterband’ qui se rapproche beaucoup de The Tangent quand ‘Conjoiners’ renoue avec le cinématique space rock et que ‘Scorpio’ se lance dans un jazz metal furieux de quatre-vingt secondes, annonçant le space rock psychédélique expérimental de ‘Inhibitors’, pour finir sur ‘Nostalgia For Infinity’, le titre album de sept minutes où le capitaine d’un vaisseau spatial finit par faire corps avec sa machine.

    Le ‘Voyager’ instrumental vous rappellera forcément Pink Floyd, un hommage à cette petite sonde, lancée il y a quarante-trois ans et qui vient de quitter notre système solaire, voguant vers l’infini. Et pour terminer Nostalgia For Infinity, quoi de mieux qu’une sixième extinction, celle qui verra peut-être la fin de l’humanité, une pièce de quatre minutes nettement plus agressive et rythmée que le reste de l’album.



    Moi je dis chapeau bas. Là où l’EP n’avait pas su me convaincre, Nostalgia For Infinity réussit à me séduire, et si deux de ses morceaux figuraient dans Ark, une fois glissés dans l’album, ils trouvent toute leur raison d’être. Vous pourriez à juste titre reprocher à Hats Off Gentlemen It’s Adequate un nom à rallonge et une trop grande proximité avec bon nombre d’artistes, cependant penchez-vous sur cet album, il mérite la découverte.


    Rédigé par Jean-Christophe le 23/03/2020
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