Titre : Tales From Outer Space
Groupe : Heart of Cygnus
Sortie : 2009
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal progressif
Achat : ici
La chronique

Titres

• Tales From Outer Space!
• Gallactic Alliance
• Space Trilogy Pt. 1 - Maiden Voyage
• Space Trilogy Pt. 2 - Perelandra
• Space Trilogy Pt. 3 - Awake, Sleeper
• The Last Man
• Starship Troopers
• XBSN

Formation en 2005

Jeff Lane [guitariste]

Jeff Lane, s’il est né dans le Colorado, vit aujourd’hui en Californie. Guitariste de son état, il a, depuis 2005, composé sous le nom de Heart of Cygnus quatre albums solos. C’est un de ces chevelus possédant toutes sortes de guitares, passionné de science-fiction et de fantastique et qui raconte cela dans des albums metal progressifs.

S’il ne possède pas forcément la notoriété et les moyens techniques d’Arjen Lucassen, son univers musical n’est pas si éloigné de celui de Ayreon. Bien entendu, avec un enregistrement maison et seulement secondé, comme sur son dernier titre ‘Hydra vs. Leviathan’ (2016), par un batteur, Quentin Regnault et une chanteuse, Sandrine Lane, la complexité et la production de ses compositions s’en ressentent quelque peu.

Néanmoins, j’ai eu envie de vous présenter sa musique, avec un album de 2009, qui fera écho au dernier RPWL. Voici Tales From Outer Space!



Huit morceaux aux noms évocateurs, fleurant bon le space opéra, entre claviers cinématiques, bruitages galactiques, guitares stellaires et chant éthéré, se partagent une demi-heure de musique aux confins de la galaxie.



La pochette de l’album, digne d’une affiche de cinéma de science-fiction des années soixante, montre quatre fusées vintages fonçant vers le centre de leur galaxie, en partance pour l’inconnu afin de livrer une guerre pour sauver leur monde. Dans la bulle de verre du vaisseau au premier plan, deux humanoïdes en scaphandre spatial scrutent l’espace infini vers lequel leur réacteur à fusion les propulse de plus en plus vite. Buck Rogers, Barbarella et le Capitaine Kirk ne sont pas loin.

Tout commence par une BO de film et une voix enregistrée “...citizens are fighting to keep on galaxy safe…” suivie d’un ‘Galactic Alliance’ metal progressif orientalisant qui hésite entre Queen et Ayreon avec guitares, piano, choeurs et tout et tout. Un titre cliché mais tellement bon !
Vient ensuite la trilogie spatiale composée de ‘Maiden Voyage’, ‘Perelandra’ et ‘Awake, Sleeper’. Tout d’abord space rock, le triptyque vire très vite au metal progressif et redescend sur des claviers à Vangelis pour repartir sur un hard rock lent et grinçant de guitares dans ‘Perelandra’. ‘Space Trilogy’ se conclut par dix minutes metal progressives, d’abord symphoniques, avec de nombreux passages de guitare dans l’esprit des premiers albums Ayreon. Dix minutes qui manquent néanmoins d’un peu de virtuosité pour convaincre totalement. L’album poursuit son histoire avec ‘The Last Man’, ses sons de claviers vintages et son solo de guitare qui semble enregistré live. Puis des sonorités galactiques lancent un ‘Starship Troopers’ qui n’a que peu à voir avec le film de Verhoeven, mais qui possède des accents yessiens dans la guitare et les choeurs. Le mystérieux ‘XBSN’ déjanté, détonnant cocktail de punk, de Queen et de metal conclue étrangement ce court album.

Tales From Outer Space! mériterait aujourd’hui un nouvel enregistrement avec plus d’artistes, une meilleure production et nouveau mastering car franchement il vaut plus que le détour. Il n’est pas sans me rapeller l’unique album solo de Arjen Lost in the new real avec ses références et son univers SF mais sans les moyens du maestro.

Rédigé par Jean-Christophe le 14/03/2019