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Terra
iiah - Terra
Titre : Terra
Groupe : iiah
Sortie : 2020
Label : Bird’s Robe Records
Format : CD
Genre : Post-rock
Achat : ici
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Titres

  • From Nothing
  • Eclipse
  • Aphelion
  • Sleep
  • 20.9%
  • Luminescence
  • Displacement
  • Lambda

Formation en 2014

Tim Day [chanteur], Ben Twartz [guitariste], Nick Rivett [guitariste], Aaron Fuller [bassiste], Matthew Stedman [batteur]

Le quintet post-rock iiah s’est formé en 2013 à Adélaïde en Australie, du post-rock cinématique principalement instrumental qui convenait à mon humeur du moment. Vous le savez, nous parlons rarement des groupes de cette mouvance, et en règle générale ceux qui figurent dans nos colonnes se révèlent tous déviants. Cette fois pas d'entourloupe, à part quelques titres chantés comme ‘Aphelion’, ‘Displacement’ ou ‘Lambda’, iiah joue dans le classicisme quasi exemplaire.

iiah

Mais Terra proposait exactement la musique que mon âme réclamait en ces jours troublés. La proximité avec Anathema, la B.O. du film Interstellar, ou celle de Gravity que l’on doit respectivement à Hans Zimmer et Steven Price, ne sont certainement pas étrangères à mon engouement soudain pour du post-rock.

Terra nous plonge dans huit morceaux de six à treize minutes pour une heure de musique sur laquelle je superposerais volontier des photographies de Thomas Pesquet prises lors de sa mission à bord de l’ISS en 2017.

‘From Nowhere’ ouvre l’album sur des claviers, samples et guitares, lents, cotonneux, chargés de saturation électrostatique, du pur cinématique où ne pointe pas encore le post-rock. L’’Eclipse’ poursuit tout d’abord dans cette mouvance, tout en attente, avant les premiers frémissements post-rock; de longues notes pincées de guitares sur une batterie posée. La basse s’impose alors, Matthew frappe plus vite et plus fort et la guitare devient torturée pour se noyer dans des émissions de statique venues du confin des étoiles.



‘Aphelion’ pourrait presque se poser en cas d’école post-rock avec ses deux guitares, sa basse et sa batterie si un duo vocal à la manière d’Anathema ne s’invitait rapidement pour ne plus nous abandonner ensuite. Puis ‘Sleep’ nous ramène au cinématique lent, quasi solennel, hanté par un bref thème au piano “Sol, La, Do, Si”.

20,9%, c’est le pourcentage d’oxygène contenu dans notre atmosphère, c’est également un titre de près de dix minutes construit en deux parties bien distinctes; tout d’abord une longue section post-rock de guitare mandoline pour revenir à quelque de chose de plus cinématique ensuite comme ‘Luminescence’, un titre dépouillé, et envoûtant, juste pour le plaisir d’écouter les notes de guitares et chaque coup de baguette joué.

Est-il possible de tenir huit minutes avec quatre notes de piano ? ‘Displacement’ le prouve, une nouvelle pièce chantée, à la manière d’Anathema, enrichie tardivement de guitares, basse et batterie et qui monte en puissance dans la dernière ligne droite. ‘Lambda’ nous convie enfin à plus de douze minutes post cinématiques vocales qui résument en beauté tout le voyage commencé avec ‘From Nowhere’ une heure plus tôt.

Si vous avez aimé Weather Systems, Interstellar, Gravity, si vous aimez le post-rock, le cinématique, écoutez iiah. Il se passe peu de choses sur Terra mais l’album vous offre une parenthèse pendant laquelle vous pouvez laisser dériver votre esprit et apaiser vos angoisses.


Rédigé par Jean-Christophe le 27/04/2020
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