Titre : Ambivalent
Groupe : Jambalaya Window and the Midwest Lover
Sortie : 2013
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Experimental

La chronique

Titres

• Clear as Mud - instrumental
• The Descent - instrumental
• Ingrained - instrumental
• Metastasis (Homarus Vulgaris) - instrumental
• Dead Weight - instrumental
• Pescynism - instrumental
• Peace and Quiet - instrumental

Formation en 2011

Jambalaya Window and the Midwest Lover est un projet solo français venu de Grenoble qui nous offre (il n’y a pas d’autre terme), un métal progressif instrumental et expérimental.

Ambivalent que nous chroniquons ici, n’est pas son premier essai puisqu’en 2012 il sortait déjà The Sounding Lead, un EP quatre titres, également disponible gratuitement sur Bandcamp.

Ambivalent qui est sorti en mai 2013, propose sept titres, du court Metastasis au très long Pescynism. L’album alterne avec bonheur passages ultra denses où guitares et batterie saturent l’horizon musical, avec des breaks éthérés. Une guitare fait du Djent pendant que l’autre expérimente des dissonances plus hautes dans la gamme, un équilibre fragile et bien maîtrisé par l’artiste.

Clear as Mud pourrait nous faire croire quelques secondes que Steve Hackett s’est incrusté dans le projet grâce à cette guitare acoustique délicieuse. Les claviers Krautrock puis la guitare électrique viennent vous détromper assez rapidement, ce n’est pas du prog classique ni du rétro progressif. Le titre monte en puissance pour nous préparer à l’explosion Djent qui suit sur The Descent. Djent oui et non, à cause de cette guitare presque psyché qui change la donne et les breaks aux claviers. Par moment il y a sans doute un peu trop de densité dans la guitare mais cela ne dure guère.

Ingrained, après quelques notes longues, vous lance dans un puits démoniaque de métal déchaîné où les dissonances sont de mise. La batterie explose, les guitares dérapent, c’est complexe, déjanté mais suffisamment aéré pour être digeste, surtout que des petites pauses soulagent les tympans malmenés. En fait c’est excellent.

Dans Metastasis on découvre derrière la musique, des voix off, une musique angoissante ponctuée de percussions légères, une tension palpable. Un titre très court qui lance Dead Weight, toujours aussi expérimental et tendu, jusque l’explosion libératoire après deux minutes qui semblent durer une éternité. Une construction où les instruments ne jouent pas de concert, clavier à l’opposé de la guitare, ça ne va pas calmer vos nerfs mais c’est bien écrit. Bravo !

Et même pas peur, on s’embarque pour plus de treize minutes avec Pescynism, entre orgue d’église et Space Rock qui rejoint le Djent avec encore une fois une guitare aigüe par dessus. le titre alterne densité et légèreté, allant jusque croiser les deux. Une écriture complexe, maitrisée, qui offre une pièce variée et qui malgré ses treize minutes et quelques d’instrumental, s’écoute aisément. Respect.

On finit sur Peace and Quiet avec quelques notes de piano répétitives et des synthés qui se superposent peu à peu. Je ne suis pas certain d’éprouver paix et tranquillité à son écoute, même si ce dernier titre est plus apaisé, il s’achève de manière angoissante.

Un bel album instrumental, pas forcément facile à écouter car il mobilisera votre attention, mais un album riche d’ambiances, d’énergies, bien enregistré et joué.

Rédigé par Jean-Christophe le 15/01/2014