Titre : Unearth
Groupe : John Bassett
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Pop progressive

La chronique

Titres

• Stay Away From The Dark
• Survival Rate
• Nothing Sacred
• Unearth
• Pantomime
• Kylerhea
• Tv Is God
• Keep Dear
• Something That's More Worthwhile
• Comedian

Formation en 2003

John Bassett [clavier,batteur]

John Bassett, plus connu pour sa carrière dans KingBathmat, sort cette année son premier album solo Unearth. Très loin du groupe qui l’a propulsé dans la lumière, John nous propose en dix pièces électro-acoustiques un univers très personnel où il se livre un peu.

Mes points de comparaison pourraient être les premiers albums de John Wesley ou le dernier Marc Atkinson pour vous donner quelques points de repère. Chant, guitare le plus souvent acoustique, claviers qui apportent un support non négligeable et une batterie parfois programmée me semble-t-il malgré la présence de Nathan A. Summers sur l’album.

Bassett étonne par le choix de rythmiques qui vous maintiennent en éveil tout au long de l’album ainsi que par les claviers qui à chaque fois amènent la petite touche inattendue au titre. Sans cela, Unearth s’écouterait bien lors d’une soirée feu de camp, mais voilà, n’est pas John Bassett qui veut, et l’album va bien au delà heureusement.

Le mauvais, très mauvais point, c’est la production car je suppose que l’affreux bruit blanc qui agace mes oreilles sur la version mp3 (bizarrement moins douloureux avec le CD sur la chaîne), provient de la production. Sur “Unearh” l’épreuve est particulièrement difficile. Il faut réussir à passer le cap pour aller de l’avant, chez moi, ce n’est pas une mince affaire. Ensuite il y a un manque de finition, soyons tout à fait honnête. Quelques défauts émaillent le travail de John, des broutilles qu’il aurait été hélas facile de corriger : fondu, départ et fin de titre sur la programmation de “Kylerhea”, des “rien du tout” finalement mais qui changent la donne à l’écoute. Dommage car la guitare acoustique est belle et les harmonies vocales bien ficelées.

Unearh est assez court avec quarante-six minutes, un seul titre de belle longueur, “Something That’s More Worthwhile” et un instrumental, “Kyrlerlea”, qui possède un petit air de Steve Hackett.

La voix de John Bassett n’est pas étrangère au plaisir que procure cet l’album, vous vous en doutez, non pas qu’elle soit exceptionnelle en son genre mais elle possède un charme évident, assez haute, un peu voilée, souvent mise en chorus, elle tisse des lignes mélodiques pas vraiment convenues qui associées à la rythmique et les claviers donne un album acoustique atypique et très varié.

Malgré quelques imperfections de production, c’est un plaisir de retrouver John Bassett en solo sur son premier album. Ne cherchez pas à y retrouver forcément les expérimentations audacieuses de KingBathmat, c’est John, rien que lui, en électro-acoustique, presque à nu. A découvrir.

Rédigé par Jean-Christophe le 28/08/2014