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Please Come Home
John Mitchell - Please Come Home
Titre : Please Come Home
Groupe : John Mitchell
Sortie : 2015
Label : Inside Out Music
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Airlock
  • God Vs. Man
  • The Boy In The Radio
  • Why Do We Stay?
  • Lonely Robot
  • A Godless Sea
  • Oubliette
  • Construct/Obstruct
  • Are We Copies?
  • Humans Being
  • The Red Balloon

John Mitchell [chanteur,guitariste]

Musiciens :

John Mitchell : chant, guitare, basse, claviers
Craig Blundell : batterie
Nick Beggs : basse

Invités :

Peter Cox, Jamie Finch, Heather Findlay, Jem Godfrey, Steve Hogarth, Lee Ingleby, Nik Kershaw, Rebecca Neew-Menear et Kim Seviour.

Lonely Robot Logo

John Mitchell, vous le connaissez certainement comme guitariste d’Arena, peut-êre comme chanteur et guitariste de Frost* ou de It Bites, peut-être un peu moins pour Kino, mais il a également joué avec The Urbane il y a bien longtemps et même avec John Wetton. Un guitariste au son unique à qui l’on doit le sublime “Serenity” de The Visitor et qui planchait depuis assez longtemps sur un projet mystérieux intitulé Lonely Robot, dont rien ou presque ne transpirait.

Et puis voilà, notre Britannique signe avec Inside Out Music et tout se précipite. John déambule en costume d’astronaute dans les rues, “Please Come Home”, son concept-album sort des cartons et voit enfin le jour.

John Mitchell - Lonely Robot

John s’est entouré de Craig Blundell et de Jem Godfrey, tous deux membres de Frost*, et de quelques artistes prestigieux comme Nick Beggs, Steve Hogarth ou Heather Findley. Un concept qui parle de l’origine de l’humanité, de civilisations anciennes comme les Mayas et les Egyptiens qui disposaient en leur temps d’une avance technologique considérable au regard du reste du monde, un thème de science-fiction classique, celui d’une civilisation extraterrestre intervenant sur le destin de l’humanité.

L’album est un savant mélange de pop progressive et de musique cinématique secouée par les riffs de John, adoucie par de très beaux duos vocaux. L’écriture est volontairement facile d’approche, la démonstration technique n’est ici pas de mise. Un seul titre pousse un peu la durée, “Lonely Robot” avec huit minutes mais ici pas question pour autant d’en faire une machine à soli. Vous entendrez du Floyd, du It Bites, du Kino et du The Urbane dans les onze pistes présentes sur le disque, il faut dire que la voix et la guitare de Mitchell sont tellement caractéristiques qu’il est difficile d’échapper à ces rapprochements.

Tout débute comme dans un film avec “Airlock”, entre bruitages, piano hypnotique et guitare miaulante. L’accroche est immédiate, un air de Sound Of Contact indubitable, nous décollons. Sur “God vs Man” vous entendrez la voix de John qu’il a mis du temps à accepter lui même et pourtant, atypique mais belle. Un titre au refrain nerveux à la manière de Frost* contrastant avec les couplets planants. Guitare et basse se répondent avec brillo. Changement de timbre pour “The Boy In The Radio” puisque c’est Peter Cox (Go West) qui est au micro. Un morceau couplet/refrain qui ressemble à beaucoup d’autres compos où joue Mitchell, rythmique, piano, guitare et même la ligne vocale, alors si comme moi vous avez toute sa discographie, disons que cela possède un goût de réchauffé. Ah oui, mais voilà “Why Do We Stay” qui va changer la donne, la ballade à deux voix avec Heather Findlay, la première, une pièce toute simple et si belle avec cette guitare solo qui s’envole aux deux tiers. “Lonely Robot” va nous laisser plus de temps pour écouter. Pourtant il débute bille en tête, pressé d’en finir semble-t-il, puis étonnamment, John lève le pied en route. Une écriture non académique qui nous change des canons du prog. La suite alterne violence et douceur pour revenir à l’écriture du début en fin de titre. “Lonely Robot” surprend agréablement. Retour à de la musique cinématique avec “Godless Sea”. Voix off, très électro, vocoder, un air de Vangelis (Les Chariots de Feu) avec ses claviers et la batterie. C’est un autre très beau moment de l’album qui est bien raccord avec “Airlock”. “Oubliette” est notre second duo, cette fois avec la chanteuse du groupe métal progressif Touchstone, Kim Seviour. Une nouvelle chanson simple au refrain efficace et qui s’offre même un peu de musique à la troisième minute. Rien à dire, c’est très bon. “Construct Obstruct” pêche de la même manière que “The Boy In The Radio”. Si vous ne connaissez pas trop bien John Mitchell, cela ne vous dérangera certainement pas, d’ailleurs j’aime beaucoup, c’est confortable, mais le titre n’éduque pas mes papilles avides de nouvelles saveurs. Par chance, une nouvelle fois, “Are We Copies” apporte ce qui manquait juste avant, une surprise. Je n’avais jamais entendu John dans ce registre de couplets. Le refrain est classique, mais ce chant et cette tension, non. Sommes-nous des copies ? L’homme se pose des questions sur ses origines. “Human Beigns” m’a fait penser à OVO de Gabriel, comme quelques autres passages dans l’album, bon après ce qui se passe dans ma tête… Toujours est-il que ce titre est agréable. Et “Red Ballon” pourrait être chanté par Peter lui-même sur son piano avec sa voix rauque. Conclusion toute simple et splendide. Steve Hogarth se ballade au piano et chœurs sur deux titres, ne me demandez pas où, je n’ai pas trouvé...

Please Come Home est un album très agréable qui prendra encore plus de valeur avec son livret, je n’en doute pas un seul instant. La musique est un prog pop atmosphérique parfois facile et toujours bien réalisé. Si vous connaissez bien It Bites, Frost*, Kino, The Urbane, vous retrouverez beaucoup d’éléments qui peuvent faire redite, c’est mon seul regret. Mais je consomme trop de musique… Les hardcore progueux n’y trouveront sans doute pas leur compte, “Please Come Home” se veut plus grand public et ce n’est pas un reproche, loin de là.

Facebook : https://www.facebook.com/johnchristianmitchell

Vidéo officielle :


Rédigé par Jean-Christophe le 09/02/2015
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