Titres
Formation en 1973
Je découvrais le répertoire du groupe Kaipa il y a quelques années grâce à un fan inconditionnel des suédois. Leur musique, savant mélange de folk de progressif où l’on retrouve beaucoup de Yes, ne m’a jamais totalement convaincu. Je n’avais jamais pris le temps de me plonger réellement dans un de leurs albums. Avec l’arrivée de Children of the Sounds, je décidais de me poser en candide et d’écouter sérieusement leurs compositions.
Les premières sonorités qui émergent des sillons de cet album sont les vibrations des six cordes jazzy de la guitare de Per Nilson. Un son très brut qui domine la plupart des mélodies, comme dans ‘Children Of The Sounds’. Vient ensuite une ligne vocale très caractéristique avec Aleena Gibson et Patrik Lundström, ligne qui je l’avoue n’a pas toute ma faveur. Le jeu brillant de Morgan Agren à la batterie se révèle au fil des écoutes (‘On The Edge Of New Horizons’) et les claviers de Hans Lundin apportent la touche symphonique à Kaipa. Musique et paroles respirent harmonie et joie de vivre, une sensation presque insupportable pour l’indécrottable pessimiste que je suis.
Le très symphonique ‘Children Of The Sounds’, tout aux voix de Aleena et Patrik, fait figure de classique Kaipa. Plus de onze minutes alternant courts instrumentaux, couplets et refrains. La guitare de Per brille de mille feux là où Jonas se contente de quelques notes éparses. Avec ‘On The Edge Of New Horizons’, les suédois sortent le grand jeu. Dix sept minutes alliant jazz, folk, progressif, où l’instrumental prend nettement le pas sur le chant et où la virtuosité de Per est une fois encore mise à rude épreuve. ‘Like A Serpentine’ explore un folk médiéval progressif vintage avec l’orgue de Hans. Lundin y dépeint une promenade bucolique à vélo au cours de l’été 2014 dans les environs d’Upsala. Encore plus folk avec son prélude au violon, ‘The Shadowy Sunlight’ devient un conte fantastique envoûtant qui s’achève comme il a débuté. La pièce la plus brève de l’album, mais également une des plus séduisante avec ‘On The Edge Of New Horizons’. La guitare quasi symphonique de Peer comme le duo vocal folk de ‘What’s Behind The Fields’ n’arrivent pas un seul instant à m'intéresser, et c’est sur cette note déplaisante que s’achève près d’une heure de musique.
J’ai tourné et retourné l’album dans ma tête, passé et repassé les titres une semaine durant. Sorti de ‘On The Edge Of The World’ et ‘The Shadowy Sunlight’, Children Of The Sounds ne trouve pas grâce à mes oreilles. Le chant y contribue en partie comme ce folk léger qui manque de rugosité. Les musiciens ne sont pas dénués de talent, loin de là, mais la musique de Hans ne me parle pas cette fois encore. Question de goût.
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