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Vox Humana
Kyros - Vox Humana
Titre : Vox Humana
Groupe : Kyros
Sortie : 2016
Label : KMG Music
Format : CD
Genre : Progressif

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Titres

  • Vox Humana
  • Technology Killed the Kids II
  • Cloudburst
  • Persistence of Vision
  • The Lamb, the Badger & the Bee
  • New Paradigm
  • Mind Electric
  • Speak to Me
  • Persistence of Perfection
  • Hounds
  • The Darkness Grove
  • Boiling Point
  • Ego
  • Dilate

Formation en 2012


En 2014, Adam, Cellie et Nikolas aidés par Michael Holmes sortaient Synaesthesia, un premier album salué dans son ensemble par la communauté progressive. Pour ma part, malgré d’évidentes qualités, ce disque ne m’avait pas convaincu. Puis Synaesthesia changea de nom pour s'appeler Kyros, composa Demo en 2015 et resta ensuite longtemps silencieux. Mi 2016, le groupe donnait à nouveau de ses nouvelles. Un double album était en préparation, Vox Humana, et un single qui ne tardera pas à voir le jour sous le nom de Cloudburst. Curieux de nature, je voulais découvrir ce que nous réservait cette fois ces petits jeunes.

De Synaesthesia ne reste que Adam Warne, auteur compositeur chanteur claviériste et batteur. Sam Higuins, Joe Fregola, Robin Johnson et Peter Episcopo l’ont rejoint pour former Kyros.

Kyros

Vox Humana, en chiffres, ce sont quinze morceaux, quatre vingt minutes de musique et une grosse claque. Lorsque, sans grandes attentes, j’écoute un album et que je tombe sur une merveille, le choc n’en est que plus violent. Qu’est-ce qui a changé entre Synaesthesia et Kyros ? Deux années, les mêmes claviers, la même pop progressive, les même guitares et beaucoup plus de maturité. Alors que le premier était plaisant, le second fait preuve de profondeur, de construction et gomme les défauts de jeunesse.

Vox Humana dose avec finesse électro, pop, rock, progressif, jazz et références aux dinosaures des seventies pour un résultat très accessible, éclectique, varié et travaillé. L’album coule tellement de source qu’après six heures d’écoute, j’en étais toujours à déguster au lieu de coucher les premiers mots de la chronique sur le papier.

Tout un chacun devrait se retrouver dans cette heure vingt de musique fourmillant de clins d’oeil discrets à des groupes du passé. Pour ma part, j’entends de-ci de-là, des emprunts à Genesis ou Marillion: un passage de batterie, quelques notes de guitare, une rythmique. Chaque titre crée un univers particulier qui s’ajuste à merveille au suivant, et en quinze morceaux je n’ai trouvé aucune faiblesse à ce concept. Alors je me suis plongé dans les paroles. Kyros revisiterait-il le mythe de Frankenstein à sa manière ? La conscience donnée à la machine par un créateur auquel son oeuvre échappe. Cet esprit hors normes qui se trouve monstrueux et qui se questionne sur le bien fondé de sa genèse. Une réflexion  sur ce que l’on appelle l’humanité. Des textes à la hauteur de la musique et qui une fois encore sont indissociable de l’oeuvre.

Kyros - Vox Humana

Je n’avais ni l’envie ni la force de vous décrire par le menu cet album magnifique. Voici juste quelques moments volés qu’il me plaît de vous présenter. Tout d’abord ‘Vox Humana’, quelques secondes de bruitages, comme un transfert de données à très haut débit puis le premier titre chanté, de l’électro pop progressive étourdissante, ‘Technology Killed The Kids II’, peuplé d’extraits sonores, de changements de rythmes, de soli aux claviers, basse, guitare. Après ce titre, je me suis dit que si toute la suite restait de ce niveau, cela allait être une bombe. La vérité, c’est que la suite est encore meilleure… J’ai choisi pour continuer, ‘The Lamb, the badger & the bee’, pour la simple raison que le titre diffère des deux précédents. Vocalement tout d’abord, mais également par des claviers moins envahissants, par une écriture progressive jusqu’au bout des ongles, à cent lieu de la pop, avec des changements de direction improbables où s’expriment trois être vivants, l’agneau, le blaireau et l’abeille. L’un naïf, l’autre mal aimé et la dernière ouvrière, conseillent la création qui ne demande qu’à penser par elle-même. Ensuite ‘Persistence of Perfection’ pour l’immersion dans le progressif des années soixante dix, pour son refrain renversant et son final bien trouvé. ‘Hounds’ qui débute doucement sur une guitare classique et qui explose après cent vingt secondes pour s’achever sur une fanfare industrielle. Je termine en toute logique par ‘Dilate’ qui clôt notre histoire en huit minutes. Sans tout dévoiler, la phrase “Human minds for human souls” résume bien ce concept qui brille par la musique comme par les paroles.

La métamorphose de Synaesthesia en Kyros nous livre l’un des plus beaux concept albums de l’année. Si vous aimiez Synaesthesia, vous adorez Kyros et si vous ne connaissez pas encore, n’hésitez pas, foncez !

Facebook : https://www.facebook.com/KyrosOfficial


Rédigé par Jean-Christophe le 17/10/2016
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