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The Great Prophecy of a Small Man
Modest Midget - The Great Prophecy of a Small Man
Titre : The Great Prophecy of a Small Man
Groupe : Modest Midget
Sortie : 2010
Label : Multi-Polar Music
Format : CD
Genre : Pop progressive

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Titres

  • Follow the Noise
  • Contemporary Ache
  • Troubles In Heaven
  • Coffee From Yesterday
  • Back From My Trip
  • Home Seek
  • Here I Go
  • Baby
  • Jorge Knows How Difficult a Musician's Life Can be, but then Again, Who Doesn't?
  • Buy Me!
  • Evolution
  • I Came, I Saw, I Left
  • The Last Straw

Formation en 2008

Lionel (Lonny) Ziblat [], Maarten Bakker [], Willem Smid [batteur], Tristan Hupe [clavier]

Modest Midget est un groupe assez récent venu des Pays-Bas.

Le groupe est mené par Lionel (Lonny) Ziblat, israélien et argentin, Richard Zoer à la basse et guitare, Artis Orubs à la batterie et Tristan Hupe aux claviers.

De nombreux autres artistes ont participé à leur premier album, des musiciens venus de divers univers, jazz, classique et même contemporain : Bas Wiegers et Vera van der Bie violonistes, Ilse Eijsink clarinétiste et Oene van Geel altiste de jazz.

Leur premier album The Great Prophecy of a Small Man est difficilement étiquetable à moins de coller des petits bouts de papiers partout sur la pochette. En treize morceaux, le groupe va nous faire passer par biens de univers, de la pop, à la fusion, du prog, des touches traditionnelles, un zeste de classique et ce, avec une déconcertante aisance.

Ce sont sur les parties instrumentales que le groupe fait le plus appel aux ressorts du rock progressif, usant même de motifs du prog classique dans leurs constructions. Dans les titres plus pop, quand il n’usent pas de musiques traditionnelles israélites ou argentines, ou trouve de nettes influences venues tout droit des Beatles. Je ne peux m’empêcher de rapprocher la démarche musicale de Modest Midget de celle de Big Big Train par bien des aspects.

Ce patchwork musical est bien réussi et équilibré, frais et étonnant.

Le premier titre, Contempory Ache, vous plonge d'emblée dans un univers surprenant. Sur un air entre les Beach Boys et les Beatles avec son petit refrain gentillet, le titre fait quelques digressions vers les compositions de Bach mine de rien.

Troubles In Heaven joue avec les même ficelles, mais cette fois la pop fait appel aux ressources du rockabilly et de thèmes traditionnels israélites et même de la valse, autant dire que le titre va clairement surprendre, assez jubilatoire en fait.

Coffe From Yesterday est le premier instrumental de l’album, pas mon préféré d’ailleurs, du pur crossover.

Back From My Trip est constitué de deux calques, le chant enfantin, monocorde et répétitif, et la musique qui après un début sage part totalement en vrille, mais de manière si inoffensive que cela pourrait passer inaperçu et pourtant, écoutez cette guitare hispanique, le xylophone, la gratte électrique qui joue on ne sait sur quelle gamme, les claviers qui dérapent.

Home Seek est très sage, une ballade avec plus qu’un petit air début des 70’s, un hommage ? En tout cas c’est très bon.

Here I Go nous fait remonter dans les 60’s, douce période d’insouciance qui a donné naissance à cette musique fabuleuse et légère. Le groupe réussi parfaitement à reproduire ce son fabuleux, écoutez donc le solo de guitare, la partie rythmique, c’est excellent, mais à quoi jouent ils à la fin ?

Baby nous fait remonter encore plus loin dans le temps. Une chanson mélancolique servie par un joli texte.

Georges Knows How Difficult a Musician’s Life Can Be, but then again, Who doesn’t est le titre du second instrumental, si si. Un patchwork musical de près de quatre minutes qui fusionne allègrement tous les genres. Ébouriffant.

Evolution flirte nettement plus avec des musiques traditionnelles, un petit air de Emir Kusturica par endroit, bien sympathique.

I Came, I Saw, I Left est l’instrumental le plus progressif de l’album, un des morceaux les plus longs aussi avec cinq minutes trente (oui je sais c’est peu), construit sur une valse un peu bancale, avec son solo de guitare à la Zappa, old school mais brillant, un petit air de King Crimson, avec les dernières secondes qui partent en sucette. Pas mal.

L’album s’achève en douceur sur un titre tout gentil, The Last Straw.

The Great Prophecy Of A Small Man est clairement une œuvre à part, riche de multiples influences, des morceaux d’une grande fraîcheur servis par d’excellents musiciens. Même si la musique ne baigne pas dans le progressif pur est dur, il s’agit d’une belle découverte qui devrait séduire plus d’un mordu de prog.


Rédigé par Jean-Christophe le 21/08/2013
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