Titre : Crimson Stone
Groupe : Multi Story
Sortie : 2016
Label : Festival Music
Format : CD
Genre : Néo-progressif

La chronique

Titres

• Murmuration
• Sly Dream Catcher
• Tutankhamun
• White Star
• Black Gold (Part i & ii)
• The Viewers
• Crimson Stone

Formation en 1980

Paul Ford [], Rob Wilsher [clavier], Aedan Neal [], Jordan Neal [batteur], Kyle Jones []

Multi Story est un groupe de rock progressif du sud-est du Pays de Galles, formé dans les années 1980 et à qui nous devons deux albums, East West en 1985 et Throug your eyes en 1987; c’est à cette époque que le groupe décide de se séparer. Le membre fondateur et claviériste, Rob Wilsher et Paul Ford, qui assurait le chant sur le premier opus, ont continué à collaborer dans un projet qui n’a vu le jour que vingt-neuf ans après, suite à la rencontre d’une fratrie de musiciens, Jordan et Aedan Neal.

Vous avez aimé “Retour vers le futur” au cinéma, alors à vous de décider si vous allez kiffer “Retour vers le passé” de Multi Story ; nous voilà transportés dans les années 80 en compagnie des early Marillion, Genesis, IQ, et le chanteur nous rappelle les premières prestations de Fish même si comparaison n’est pas raison, ce ne sont que des repères!



Le premier titre ‘Murmuration’ est la parfaite illustration de mes propos, une sorte d’entrée en matière figée dans le temps, parsemée de breaks, d’accélérations à la guitare et au clavier après une introduction à la guitare classique. Le chant de Paul Ford est très présent, à la limite du phrasé et parfois linéaire ; un manque de nuances qui nous prive de ce zeste d’expressivité et de puissance propre à booster l’ensemble ; ajoutons que, mis à part au tout début, la basse me parait sous mixée et contribue à ce manque de relief. Mais tous les ingrédients sont là pour ce titre “vintage” et la sincérité des musiciens indubitable. A noter quelques touches de synthé plus actuelles, dispersées dans tout l’album d’ailleurs, mais avec parcimonie (peut-être une piste à suivre pour le futur opus !).

Suit ‘Sly dream catcher’, une parfaite respiration rafraîchissante, la voix se fait plus enveloppante et expressive, un titre entraînant et remarquablement interprété ; certainement la base d’un passage radio ou la simplicité et la sensibilité font mouche.

‘12 :6’ le titre le plus rock bien servi aux débuts “AOR”, bien relayé par des parties aux claviers et à la guitare d’Aedan Neal très inspirées ; puis la fin traîne un tantinet en longueur sur la reprise du refrain chanté du début du morceau.

‘Tutankhamun’ est un de mes titres préférés, l’ensemble est très bien structuré, parsemé de très belles sonorités symphoniques des claviers et la voix de Paul Ford devient fishienne ; l’entrée en lice de la guitare s’opère après 6:30 mais je respecte le choix des auteurs. Une composition fortement estampillé Eighties également, sans vraie surprise, mais interprétée avec passion.



Les trois titres qui suivent semblent avoir été composés plus récemment, ils se démarquent du début de l’album dans un style plus direct et plus aéré où le chant se fait plus léger avec des intonations (allez j’ose) yessiennes. Orientés pop rock, et ce n’est pas péjoratif, ils contrastent en qualité de production et de mixage avec les autres pièces de l’album.

Mention particulière à ‘Black gold’, un titre qui nous transporte (enfin !) et captive notre attention de bout en bout.

‘Crimson stone’ clôture l’album avec grâce et élégance dans la grande tradition mélodique chère à ces créateurs passionnés de musique, chapeau les gars !

Au final, un album qui présente deux visages, entre reprise de matériel ancien et créations plus actuelles engendrant des moments de frustration comme des moments de pur plaisir. Un équilibre à trouver dans le prochain opus avec une production et un mixage ad hoc ! Car si ce groupe réussit son retour vers le présent, je pense que nous aurons une belle surprise … dans le futur !

Facebook : https://www.facebook.com/Multi-Story-387151194793530

Vidéo live :

Rédigé par François le 29/07/2016