Neoprog.eu
Menu

Tooth
Mumpbeak - Tooth
Titre : Tooth
Groupe : Mumpbeak
Sortie : 2017
Label : Rare Noise Records
Format : CD
Genre : Fusion
Achat : ici
La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Boot - instrumental
  • Brick - instrumental
  • Saw - instrumental
  • Slip - instrumental
  • Cot - instrumental
  • Caboose - instrumental
  • Stone - instrumental

Formation en 2013

Roy Powel [clavier], Lorenzo Feliciati [bassiste], Torstein Lofthus [batteur]

Nos pires cauchemars dentaires prennent forme sur le second album des norvégiens de Mumpbeak, un trio jazz rock progressif venu d’Oslo. Une dent verte ricanante brûle sur la pochette jaune de Tooth, leur nouvel album de près de trois quarts d’heure. Du jazz rock instrumental, parfois expérimental, en sept morceaux aux noms minimalistes, à contrario de leur jeu brillant. Leur musique non dévitalisée trouve ses racines du côté de Yes, King Crimson ou Gentle Giant avec un forte composante jazzy. Les amateurs de RIO apprécieront les atmosphères de cette molaire diabolique, les musiciens, l’éblouissant jeu de batterie, de basse et de claviers. Toutefois, leur musique ne sera pas forcément accessible au commun des mortels, comme en témoigne l’interminable ‘Slip’, que je renommerais bien en ‘Skip’ et qui avec ses sept minutes pourra en rebuter plus d’un, moi le premier.

Mumpbeak

La platine démarre sur le ‘Boot’ secteur tout à la batterie de Lorenzo, aux sonorités de canard de Roy et à la basse discrète de Torstein. Quelques éclats et de longues plages en mineur, une partition alternant attentes et cabrioles. Puis, avec un peu d’amalgame, le dentiste scelle a new ‘Brick’ in the wall de la fusion sur une basse façon contrebasse, de vifs roulements sur caisse claire, un titre jazzy cinématique qui laisse défiler les voitures par la fenêtre du cabinet dentaire. Une exploration sonore où claviers et batterie rivalisent d’inventivité et d’éclat, tout particulièrement dans les dernières minutes. L’explosion de batterie qui ouvre ‘Saw’, suivie d’un son de guitare saturée arrachant les racines de la molaire, vire au psychédélisme seventies avant de laisser la parole au ‘Slip’ que l’on passe afin de mieux déguster le fabuleux ‘Cot’. Un titre très Copacabana à la guitare et claviers qui se vautre dans une orgie jazzy virtuose de plus en plus tendue. A lui seul le morceau vaut la découverte de l’album. ‘Caboose’ poursuit la séance chez le chirurgien par du cinématique inquiétant façon ‘Blade Runner’, tout aux claviers, qui au bout de quatre minutes revient aux canons du jazz. ‘Stone’ est clairement plus expérimental avec ses orgues et sa rythmique infernale, manifestement l’anesthésie de la mâchoire s’est faite sous acides. Grandiloquent, déjanté, il conclut brillamment l’album.

Avec Tooth, nous sommes bien loin des rivages paisibles du néo-progressif. Au fil des morceaux, quelques éléments réveilleront votre âme de prog head et si vous avez la fibre jazzy, ‘Cot’, ‘Caboose’ et ‘Stone’ devraient vous séduire.

Facebook : https://www.facebook.com/mumpbeak/


Rédigé par Jean-Christophe le 23/06/2017
Commentaires
Aucun commentaire