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Drones
Muse - Drones
Titre : Drones
Groupe : Muse
Sortie : 2015
Label : Warner Music
Format : CD
Genre : Alternatif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
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Titres

  • Dead Inside
  • [Drill Sergeant]
  • Psycho
  • Mercy
  • Reapers
  • The Handler
  • [JFK]
  • Defector
  • Revolt
  • Aftermath
  • The Globalist
  • Drones

Matthew Bellamy [], Christopher Wolstenholme [], Dominic Howard [batteur]


Alors ce dernier Muse ? Il ne s’agit pas de rock progressif, mais difficile de passer sous silence la sortie d’un de leurs albums. Ce nouvel opus, Drones, fait couler de l’encre et divise le public. Lorsque j’ai reçu, au compte-gouttes et dans le désordre, les titres en mp3, avant sa sortie officielle, je suis resté dubitatif sur la majorité d’entre eux, excepté ‘Psycho’ qui m’a immédiatement emballé. Le CD, lui, a tardé. Pour une précommande, il est arrivé avec près d’un mois de retard sur sa sortie, le premier envoi s’étant perdu dans la nature. Voila la raison de cette chronique tardive.

Le trio britannique revient aux sources de leur musique. Drones sonne nettement plus rock que ses prédécesseurs, exit le dubstep et l’abondance d’électro de The Second Law et bienvenue à Led Zep, Queen et Ennio Morricone. Faut-il pleurer ou s’en réjouir ? Sacrifice sur l’autel du tiroir-caisse ou réelle démarche artistique ? Tel sera le prêche du jour.

Muse

Hormis le titre d’ouverture de ce concept album sur l’embrigadement, les explorations électro pop cèdent la place à du matériel que l’on pourrait qualifier de brut de décoffrage.
Les guitares de Matthew reviennent en force, déclinées de bien des manières. La basse de Christopher occupe également un large espace sonore. La batterie de Dominic reste binaire, parfois affligeante de pauvreté. Enfin les samples et l’électro se limitent à de la figuration.
‘Dead Inside’ reste un reliquat du Muse de ces dernières années, répétition sans grande originalité.
Mais prenons ‘Psycho’ et son gros son, ses guitares rugueuses, un tune très rock, nous sommes bien loin du précédent album sauf par l’incontestable qualité de production. Basique, ce ‘Psycho’ ? Que nenni : derrière sa carapace frustre, se cachent des trésors d’inventivité. ‘Reapers’ nous ramène à la jeunesse insouciante de Muse, lorsqu’ils n’étaient pas encore une planche à billets pour maison de disque. Bellamy sort ses arpèges des grands soirs. Le titre semble une éloge à ses six cordes, à peine habillé de quelques arrangements. Difficile de qualifier le morceau de commercial. La pièce montée avec trois bonshommes dessus, c’est ‘The Globalist’, dix minutes en Technicolor débutant sur du Sergio Leone et qui, peu avant la moitié s’arrache à la poussière du Colorado pour une rave partie spatiale pleine de riffs et de basse qui vous placent en orbite au piano et chant. Pas mal pour un trio de pop commerciale. Le glaçage, ce sont ces voix à capella qui chantent en canon ‘Kill by drones’ et terminent l’histoire religieusement.

Drones s’écoute d’une traite. Pris séparément, certains titres manquent d’ambition : ‘Dead Inside’, ‘Mercy’, ‘The Handler’. D’autres, grâce à des trouvailles, sortent du lot comme ‘Defector. Lorsque vous écoutez l’ensemble, incluant les deux sections parlées, ‘Drille Sergent’ et ‘JFK’, l’album gagne en profondeur. Dire que nous avons à faire à un must have de Muse serait exagéré, mais il s’écoute bien ce drone.

Vidéo :



Rédigé par Jean-Christophe le 17/07/2015
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