Titres
Formation en 2004
Anette Olzon [chanteuse] jusque 2012, Tuomas Holopainen [clavier], Marco Hietala [chanteur,guitariste], Emppu Vuorinen [guitariste], Jukka Nevalainen [batteur] jusque 2014, Kai Hahto [batteur] depuis 2014, Troy Donockley [chanteur,flute,bagpipes] depuis 2012, Floor Jansen [chanteur] depuis 2013
Quelqu’un m’expliquera-t-il un jour pour quelle raison ai-je toujours boudé le groupe Nightwish ? Peut-être juste pour agacer une amie fan, peut-être à cause des light shows too much, de la batterie à quatre temps ou simplement à cause de la précédente chanteuse, allez savoir..
Il y a peu, un blogueur s’extasiait sur l’extraordinaire talent de Floor Jansen, un avis que je partage complètement avec lui. C’est là que j’ai découvert que l’égérie de Arjen Lucassen avait rejoint les rangs du groupe de métal symphonique depuis quelques années. Alors j’ai voulu écouter leur dernier double live. Bien mal m’en pris, puisque malgré la belle, je suis rapidement passé à autre chose, conforté dans l’idée que je n’aimais pas vraiment Nightwish et que mon amie et moi ne partagions pas les mêmes goûts...
Et puis, et puis Human. :II: Nature. est arrivé à la rédaction. Et un jour ou je n’étais pas d’humeur prog, je me suis dit : « un petit Nightwish pour la route ? ».
Petit ? Pardonnez du peu, une heure et vingt-deux minutes folks symphoniques et lyriques à tomber à la renverse, une musique digne de Songe d’une nuit d’été, dix-sept morceaux plus fabuleux les uns que les autres avec la sublime Floor Jansen.
J’ignore si cet album est représentatif de la discographie de Nightwish, mais mon petit doigt me susurre à l’oreille que non. En réalité je ne connais pas du tout ce groupe. Mais qu’importe, là je fonds et la seule voix de Floor n’explique pas tout, loin de là.
Human. :II: Nature. se rapproche plus d’un opéra classique que d’un album de métal symphonique, et j’adore l’opéra, ben oui, personne n’est parfait. L’album préserve de grandes plages instrumentales symphoniques, exemptes de metal, avec même parfois un récitant.
Définitivement, je ne suis pas fan du jeu de Khai Hahto, mais par chance, sorti du ‘Noise’ aux relents de Games of Thrones et qui a failli me faire renoncer à l’écoute de l’album, le reste est très bon. Son tchac boum tchac ka tchac sans grande subtilité progressive n’émaille pas la porcelaine du reste des morceaux. Et puis, après tout, un peu de bourrinage savamment dosé n’a jamais fait de mal à personne.
On pourrait penser que Nightwish nous livre ici deux albums, le premier métal symphonique (‘Noise’, ‘Pan’, ‘Tribal’) virant parfois au folk (‘Harvest’, ‘How’s The Heart’) et un second, instrumental, néo classique new age, voué au culte de Gaïa, joué uniquement avec l’aide d’une orchestration symphonique que l’on doit à Tuomas avec l’aide de Pip Williams.
En réalité, tout le premier disque nous conduit naturellement vers le second, et dès le magistral ‘Music’ qui ouvre l’album cette mutation est annoncée si vous savez lire entre deux portées. D’un côté nous avons l’homme, de l’autre la nature. Vous n’aviez sans doute pas besoin de cette chronique pour le réaliser j’imagine...
Les trois coups de coeurs de Human sont assurément ‘Music’, ‘Tribal’ et ‘Endlessness’ avec au sommet du podium ‘Music’, le chef-d’œuvre de ces quatre-vingt-deux minutes de metal symphonique. Pour Nature, je prends le disque dans sa globalité, me laissant alors porter par la musique sans analyser, écoutant l’orchestre, les choeurs et les bruitages raconter leur histoire.
La force de Human. :II: Nature. est de varier les styles pendant une heure et vingt-deux minutes: metal, symphonique, folk, lyrique, néo classique, new age ainsi que les voix de Floor, Marko et Troy qui offrent une très grande variété d’atmosphères à l’album. Au final, malgré sa durée, ce dernier album de Nightwish s’écoute et se réécoute d’une seule traite, à condition de trouver le temps bien entendu, mais le temps, nous en avons en ce moment, cela tombe à pic. Il se pourrait bien qu’après Human. :II: Nature. je remonte le temps pour me réapproprier la discographie du groupe, j’ai dû louper quelque chose à un moment donné.