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Voodoo Love Machine
Osaka Punch - Voodoo Love Machine
Titre : Voodoo Love Machine
Groupe : Osaka Punch
Sortie : 2016
Label : Bird’s Robe Records
Format : CD
Genre : Funk
Achat : ici
La chronique note de la chronique
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Titres

  • Theme to Voodoo Love Machine
  • Eat Red Carpet
  • Actibreeze
  • Funky Brother
  • Sex Panther
  • Battleworm (Escapes from Doom)
  • Dancetown Showdown
  • Muted Woot
  • Electric Jam On Boogie
  • Livin the Dream

Jack Osaka Punch [clavier], Brent Oksaka Punch [], Chrispy Osaka Punch [], Dane Osaka Punch [batteur]


J’ai longtemps détesté le funk, sans doute par méconnaissance du genre. Le prog m’a réconcilié avec ce style depuis quelques années grâce à ces apparitions plus ou moins discrètes sur quelques albums. Il était temps de m’immerger complètement dedans et le premier album des australiens de Osaka Punch m’en donne enfin l’opportunité. Je vous ai parlé il y a peu du single 'Stonk' et de sa vidéo déjantée, voici l’album.

Un quatuor de Brisbane et Manchester qui qualifie sa musique de brutal pop music. En guise de pop malmenée, on découvre un funk progressif secoué usant de trip hop et d’un zeste de métal pour donner une musique qui sort vraiment de l’ordinaire.

Osaka Punch

Voodoo Love machine, tel est le nom de ce premier album qui sort fin mai chez Birds Rope Records. Dix morceaux dont le plus long, ‘Sex Panther’, culmine à plus de sept minutes et le plus court ne dépasse pas quatre-vingt-une secondes. Cuivres, choeurs, piano, guitare, rythmique funk, nous sommes très loin de nos plates-bandes habituelles. Pourtant, n’en doutez pas, il y a du prog chez Osaka Punch même s’il ne s’agit pas de la couleur dominante. Prenez l’instrumental ‘Sex Panther’ justement et son introduction psyché à rallonge, on ne pourra pas le classer ni dans la pop, le funk, le métal, le blues, le rock, le ska, le punk ou le reggae, alors que reste-il ? Le classique, le folk, le prog ? Je vote pour ce dernier. Et puis quand vous découvrirez ‘Muted Woot’, une pièce d’un peu moins de quatre minutes, vous comprendrez pourquoi Osaka Punch n’a pas usurpé son étiquette progressive. Car si en si peu de temps, mélanger autant d’influences si diverses, c’est très fort.

Voodoo Love Machine part sans doute dans de nombreuses directions. Après une mise en bouche très funk il s’oriente peu à peu vers une écriture plus progressive qui vire également au métal comme sur ‘Battleworm’ ou ‘Livin the Dream’. Jack Venables possède une voix mutante, capable de jouer dans plusieurs registres (‘Livin the Dream’), c’est lui également qui s’assoit à l’occasion devant le piano (‘Actibreeze’, ‘Muted Woot’), Brenton Page à la basse nous prouve sur de nombreuses pièces sa maîtrise des quatre câbles d’acier (‘Dancetown Showdown’,’Eat Red Carpet’), Chrispy Town rajoute deux cordes à son arc, particulièrement présent quand le funk est à la fête et Dane Pulvirenti semble présent sur tous les fronts, adaptant son touché au délire du moment.

Osaka Punch

L’artwork mangas/Marvel vintage de ce robot voodoo n’éclaire que peu sur le message (s’il y en a un) caché dans les paroles de Voodoo Love Machine mais le court dialogue qui débute ‘Sex Panther’ (oui encore ce titre), pourrait nous éclairer, à condition de parler espagnol et de bien écouter, je vous laisse chercher : ‘Que tomaremos para almuerzos senior ?’... Bon même si je n’ai pas compris les paroles, j’ai adoré la musique et l’atmosphère de cet album un peu déjanté. Bien exécuté, varié, différant des nombruses productions actuelles, les australiens débutent très fort leur carrière musicale. A découvrir.

Facebook : https://www.facebook.com/osakapunch

Vidéo de leur single Stonk :



Bandcamp :


Rédigé par Jean-Christophe le 20/05/2016
Commentaires

Merci pour la chronique, super album !
Le 23/05/2016 par Aaz