Titres
Formation en 2002
Kevin Moore [clavier], Jim Matheos []
Le quatrième album d’OSI, Fire Make Thunder, surfe sur du rock alternatif assez soft. Le duo Jim Matheos et Kevin Moore est accompagné du batteur Gaving Harrison qui a également collaboré à l’écriture de l’album.
Un des grands attraits d’OSI vient du contraste entre le chant de Moore presque feutré et des riffs parfois très lourds à la guitare. Bien entendu la présence de Gaving Harrison à la batterie donne une nouvelle dimension à leur musique. On navigue entre du Porcupine Tree plus direct, du Tool moins névrotique ou du Dream Theater progressif.
Progressif ? Autant que peut l’être Porcupine Tree. Même si le groupe n’use pas des canons habituels du genre on ne peut nier d’évidentes influences du genre. Deux titres dépassant les 7 minutes Cold Call et Invisible Men, un instrumental très élaboré avec Prayer Missile. Une maîtrise évidente de la musique et des instruments, de nombreuses références tout en restant original.
L’album est à la fois paisible et rageur. La mélodie ne nous agresse à aucun moment. Pourtant la guitare fait souvent dans le lourd bien dosé, mais quand le chant est là, tout semble s’alléger. Les claviers font beaucoup pour cette apparente légèreté. C’est un habile dosage de force et de douceur.
Cold Call débute l’album en beauté, avec une mise en place assez longue, et qui joue sensuite sur un rock à la ZZ Top et du Porcupine Tree.
Mais c’est sur le troisième morceaux, Indian Curse, un titre acoustique porté par cette voix à la fois feutrée et rauque, que l’émotion est la plus palpable, une chanson toute simple, qui devrait toucher votre âme.
Un grand coup de cœur pour Prayer Missile, les instrumentaux de cette qualité sont trop rares pour ne pas être salués, sans être démonstratifs, OSI arrive à nous offrir quelque chose de très intéressant, sans étalage.
Également digne d'intérêt, Invisible Men, qui par sa longueur permet de mélanger les genres, chant aérien, passages instrumentaux, riffs lourds, petit solo de guitare sur nappes de claviers.
Si vous aimez Porcupine Tree, vous devriez apprécier ce dernier album d’OSI. C'est pour moi la première de ce super groupe, ce ne sera certainement pas la dernière.