Neoprog.eu
Menu

Exposed Undercurrents
Pocket Size Sthlm - Exposed Undercurrents
Titre : Exposed Undercurrents
Groupe : Pocket Size Sthlm
Sortie : 2014
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif

La chronique note de la chronique
Aucune évaluation
Connectez-vous pour donner une évaluation

Titres

  • Halo (Portrait of the artist as a composer)
  • Orbits
  • En Kamouflerad Önskan
  • Evil Lullaby
  • Horwood House
  • Windmill
  • Pickle Guys
  • FM
  • Chromosome
  • Berlin
  • Sagan

Formation en 2010


Exposed Undercurrents

Pocket Size Sthlm
Stockholm, Suède, 2010

Genre : rock progressif psychédélique expérimental

Discographie :
The Hornplayer from the Milky Way…, 2010
The Dustman Sessions, single, 2012
Exposed Undercurrents, 18 octobre 2014

Membres :
Peter Pedersen : guitare, chant, composition, concept, production
Kristian Brink : saxophone solo, flûte
Leo Lindberg : orgue Hammond
Sean Nowell : saxophone, effets
Rolf Arnsen : vibraphone
Lisa Ekelund : thérémine
Lars Ekman : basse
Rasmus Svensson-Blixt : batterie
Simon Svārd : guitare solo
Thomas Van Hesch : voix, production

Pocket Size Sthlm est l’enfant du guitariste et compositeur suédois Peter Pedersen. Après un premier album, The Hornplayer from the Milky Way… (2010), déjà bien frappadingue, voici notre Nordique qui revient avec un second opus tout aussi allumé.
Et ça démarre en trombe avec un riff d’enfer, bass-saxo-guitare, entre King Crimson et Gong sur "Halo", qui alterne les passages lents animés par le vibraphone et le rappel du riff, gouleyant !
"Orbits" et sa sublime flûte sur fond d’orgue Hammond retourne sur les terres d’un canterbury jazzifié rappelant aussi les sonorités des premiers Moody Blues. La basse de Lars Ekman illumine le tout de feeling chaleureux et Rasmus Svensson-Blixt mène le monde aux deux baguettes. Instrumental fatal !
"En Kamouflerad Önskan", chanté en suédois, insiste sur le rôle de la magnifique flûte de Kristian Brink, l’orgue de Leo Lindberg, et Pedersen y distille ses premières véritables interventions enlevées à la guitare. Les parties chantées s’intègrent parfaitement dans un ensemble plutôt rock qu’on apprécie à fort volume…
"Evil Lullaby" donne la part belle aux saxophones et le mélange canterbury crimsonien donne des ailes à l’ensemble instrumental avant un break expérimental à mi-parcours où le thérémine se fait doucement entendre avant de s’envoler derrière un nouveau riff cramoisi ramenant en coda sur l’introduction : divinement composé, magistral !

Exposed Undercurrents

"Horwood House" s’invite comme une intro du Yes des Tales from Topographic Oceans, court moment quasi free jazz qui s’enchaîne avec la mélopée inquiétante de "Windmill" aux accents d’un vieux Pink Floyd. La subtilité du thérémine de Lisa Ekelund accompagne magistralement un chant doublé qui abandonne la piste au riff pour mieux revenir par moments. Diantre, les fantômes de Kevin Ayers et Syd Barrett dansent sur ce morceau, un des mes préférés avec ses cris en arrière-salle !
"Pickle Guys" nous envoie chez un Zappa du meilleur cru, où l’humour jouxte la dextérité et les mélanges les plus piquants !
"FM" lorgne vers un Carlos Santana sautillant, pour un court instrumental délivré par le quatuor de base : guitare-orgue-basse-batterie : groovy, sans excès…
L’orgue Hammond ouvre un "Chromosome" vibrant que vient illuminer la flûte sur un ensemble psychédélique à souhait. L’orgue soutient la ligne de chant, on revient en plein à la fin des 60s – début des 70s, Soft Machine s’invite en nos mémoires, Pedersen triture une guitare spatiale en fond, on plane à 15 miles au moins, jusqu’à l’envolée de l’orgue sur une rythmique incantatoire quasi vaudou !
"Berlin", et ses arpèges saturés permettent à Leo Lindberg de nous délivrer une leçon de Hammond comme on n’en entend plus guère. C’est chaloupé, on part aisément vers des contrées étranges, à moins que ce ne soit direction les bas-fonds de Neukölln…
L’album se termine sur "Sagan" qui retourne au Floyd originel, mais chanté en suédois, à une inquiétante étrangeté d’où émerge au final le saxo schizophrène de Brink, s’éteignant petit à petit sans qu’on puisse le retenir malgré nos appels…
C’est terminé ! En attendant une nouvelle vidéo promise par Pedersen, voici une version live déjantée et en formation réduite d’un titre du premier album…
A la fin de l’exposition de ces courants sous-jacents, on reste pantois dans les volutes des élucubrations magistrales de Peter Pedersen et de ses acolytes de Pocket Size Sthlm. Une invitation au voyage, à l’instar d’un artwork de toute beauté, à laquelle il est difficile de ne pas répondre favorablement, comme une irrésistible pulsion à prendre le dernier bateau pour Valinor…

Facebook : https://www.facebook.com/pocketsizesthlm

Site Internet : http://www.pocketsizesthlm.se/

Vidéo officielle :


Rédigé par Henri le 13/10/2014
Commentaires
Aucun commentaire