Titres
Formation en 2011
Andreas Wiberg [batteur], Love Andersson [], Andreas Hollstrand []
Du rock alternatif aux accents de Muse et Leprous où pointe un zeste d’électro/dubstep ? Ils se nomment Port Noir et sortent chez Century Media ce Any Way The Wind Carries que j’écoute en boucle depuis quelques jours. Une voix comme je les aime, haute, puissante, modulée et variée, un rock alternatif bien conçu qui, sur douze titres et quarante neuf minutes, ne laisse place à aucun temps mort.
Les trois suédois qui aiment la langue de Molière ont composé depuis 2011 deux albums et un EP. Pour Neoprog, Port Noir sera une découverte, nous ne reviendrons pas sur leur précédent album Puls, et l’EP Neon que nous ne connaissons pas. Cela ne va pas nous empêcher de découvrir avec bonheur Any Way The Wind Carries.
L’ambiance est sombre sans être pesante, basse, batterie, guitares se situent en bas de la portée alors que le chant flotte dans les médiums et aiguës. Quelques rares effets sonores empruntés au dubstep enrichissent une écriture entre métal progressif et rock alternatif. La rythmique de Andreas AW Wiberg est tout sauf monotone, un jeu nerveux avec de nombreux breaks à la signature très alternative. La voix de Love Anderson, qui se situe à la jonction entre Bellamy et Solberg, constitue l’ossature des morceaux. Les guitares peuvent se rapprocher parfois de Placebo, du rock 80’s où des claviers s’invitent pour la première fois depuis la formation du trio. Pas de grande introduction, peu de sections instrumentales (‘Onyx’), des titres qui, pour les plus longs, dépassent à peine cinq minutes, visant l’efficacité. Port Noir ne s’enferme pas dans un genre et explore l’électro, le métal, le funk, le rock selon ses envies. Quelques mots français se glissent chez ces suédois, le nom de leur groupe, Port Noir, mais également le troisième titre ‘Vous Et Nous’, ainsi que quelques paroles dans ‘Fur, Rye’. D’où leur vient cet attachement à notre belle langue, mystère, mais s’ils veulent jouer chez nous, ils seront les bienvenus.
Malgré un format court, les amateur de progressif apprécieront la non linéarité de leur écriture, les métalleux le côté sombre, parfois nerveux, et ceux qui aiment l’alternatif seront ravis. Any Way The Wind Carries fera partie des petites merveilles découvertes cette année.
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Vidéo de Onyx :