Titre : In Orbit
Groupe : Skylake
Sortie : 2019
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Alternatif
Achat : ici
La chronique

Titres

• The Storm
• Haste
• Prisoner
• Smooth Skin / War Within
• Vicious
• Crossroads
• Luna

Formation en 2015

Arjan Laan [batteur], Bart Laan [guitariste], Charlie Feld [bassiste], Suzan van den Engel [chanteur]

Artifact, groupe créé par des élèves d'une école d'art à Utrecht en 2015, après être arrivé en finale d'un tremplin musical local, et suite au départ de leur premier chanteur, décide non seulement de recruter la chanteuse Suzan van den Engel, une élève de la même école, mais aussi de changer leur nom en Skylake.
C'est donc sous ce nom que sort en 2019, le premier album du groupe In Orbit.



Skylake nous propose une musique évoluant entre rock alternatif et rock progressif, flirtant parfois même avec le metal progressif, et faisant la part belle à leurs différentes influences que l'on retrouve par touches plus ou moins évidentes tout au long des sept titres qui composent ce disque.
‘The Storm’, morceau de 8 minutes qui ouvre l'album, alterne riffs puissants et passages planants, et ce qui frappe d'emblée, c'est la qualité de l’interprétation des musiciens et surtout celle des parties de guitare jouées par un Bart Laan qui semble à l'aise dans tous les registres, avec un jeu et un son parfois assez proche de celui de Steve Rothery de Marillion (qui comme tout le monde le sait est un des tous meilleurs guitariste au monde).



Style de jeu que l'on retrouve sur plusieurs autres morceaux tels l’énergique ‘Prisoner’ aux parties de guitares aériennes, le plus calme et très Anathema-ien ‘Crossroad’ ou encore le dernier morceau de l'album, ‘Luna’ avec ses ambiances variées, laissant la part belle à la basse de Charlie Feld et aux superbes entrelacs de guitare de Bart.

On retrouve sur cet album bon nombre des influences revendiquées par le groupe, à savoir Anathema, Tesseract, Steven Wilson ou encore Opeth.
D'autres, volontaires ou non, parmi lesquelles Fates Warning sur les premières mesures de ‘Vicious’ ou encore The Wishing Tree (groupe formé par......Steve Rothery), se font aussi entendre, comme par exemple sur ‘smooth skin – war within’ sur lequel la voix de Suzan fait immanquablement penser à celle d'Hannah Stobbart.

Suzan sait donc chanter de belle manière, et ce ne sont pas les quelques manques de justesse ça et là qui gâchent son talent, mais, car il y a un mais, sa voix, si elle sait se faire douce par moments est aussi souvent très haut perchée comme pouvait l’être celle de Maïko d'Arrakeen, pour ceux qui s'en souviennent encore, et devient rapidement irritante (ce cri a la fin de ‘luna’ !) après quelques morceaux, déjà eux-mêmes difficiles d’accès par manque de mélodies identifiables.
Il m'est, en effet, toujours impossible de retenir une seule mélodie après une vingtaine d’écoutes de l'album.



Ce In Orbit a donc énormément de qualités parmi lesquelles une interprétation impeccable, des musiciens aux talents indiscutables et une section rythmique jamais prise en défaut, la pièce maîtresse étant Bart Laan, excellent guitariste et véritable artisan de la musique de la jeune formation hollandaise.
Ce disque a aussi des défauts, comme cette accumulation d'influences qui rend la musique du groupe quelque peu impersonnelle et l’empêche de développer son propre style, la voix de Suzan qui gagnerait à être plus posée, et une production qui mériterait d’être un peu plus soignée.
Si Skylake arrive à corriger ces quelques erreurs de jeunesse sur leur prochain album, le groupe se prépare à un bel avenir, tant les bases posées sont déjà bien solides.

Rédigé par Marc le 26/03/2019