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Lotus
Soen - Lotus
Titre : Lotus
Groupe : Soen
Sortie : 2019
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal progressif

La chronique note de la chronique
Les évaluations Evaluations
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Titres

  • Opponent
  • Lascivious
  • Martyrs
  • Lotus
  • Covenant
  • Penance
  • River
  • Rival
  • Lunacy

Formation en 2004

Stefan Stenberg [bassiste], Cody Ford [guitariste], Lars Ahlund [guitariste,clavier], Joel Ekelöf [chanteur], Martin Lopez [batteur,percussions]

Une fleur sacrée, des phases lunaires, un symbole maçonnique et ce pierrot aux yeux noirs qui recrache des papillons, vous pénétrez dans l’univers fascinant de Lotus, le quatrième album de Soen. Comme les pétales de la fleur, le digipack écarte ses trois volets, deux portes aux armes des compagnons qui s’ouvrent sur l’étrange personnage d’Albert Giraud canonisé et pourtant démoniaque, derrière lequel se cache le disque aux neuf morceaux.

Soen

Depuis Tellurian en 2014, le groupe suédois a su séduire la majorité des critiques de rock progressif et de metal. Mêlant de multiples influences allant de Pink Floyd et TesseracT pour les guitares, Riverside pour le chant, Tool pour la rythmique et Porcupine Tree pour le côté metal alternatif, Soen a su construire un univers sonore et visuel assez unique en son genre. Mais une fois que cela a été dit, il me faut parler de leur nouvel album Lotus, et là, comme l’écrivait un autre chroniqueur, Lotus est bien, très bien même, mais que dire à son sujet ?

Soen joue un metal progressif, plus mélodique que djent qui ne s’interdit pas quelques charges lourdes entre deux refrains lumineux. Les morceaux sont d’une grande cohérence grâce, en partie, à un mixage très homogène, alors que la voix mutante de Joël Ekelöf accapare presque toute mon attention, devenant parfois Mariusz Duda dans ‘Lascivious’, Chris de Burgh dans ‘Penance’ ou encore Leonard Cohen sur les couplets de ‘River’, une pièce quasi folk où les claviers de Lars cèdent la place au violoncelle de Emeli Jeremias.

‘Opponent’, pour contredire mon propos initial, ouvre l’album de manière puissante, riche en percussions, orgues et guitares agressives. Les paroles sombres collent à cette musique qui ne se pose que quelques secondes sur ces mots :“Desire, downfall, Possessed by greed and numbers. The more we want it all, The Worse we treat each other”. ‘Lotus’, la merveille, a donné son nom à l’album et naissance à un très beau clip. Un tube mélodique par excellence, tout en finesse, porté par la guitare mélancolique et floydienne de Cody.



Le morceau qui suit est à mettre à l’honneur également. ‘Covenant’ s’empare de tellement d’idées que l’on se demande comment Soen case tout cela en cinq minutes trente sans provoquer d’overdose : épure électro, puis alternatif écrasé sous une chape de plomb, il s’envole sur un refrain lumineux, s’orientalise pour revenir à l’électro, glissant sur la batterie de Martin et de l’infra basse de Stefan pour exploser et finir quasi cinématique.



L’album est bien, très bien même, mais je ne peux m’empêcher de trouver le temps un peu long à son écoute passé ‘Covenant’. Manque de contraste, production trop homogène, voix qui phagocyte les instruments, melting pot d’influences ? Je n’ai pas d’explication à ce malaise déjà éprouvé sur leurs précédents albums. C’est du Soen, point.


Rédigé par Jean-Christophe le 11/06/2019
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