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Tranceportation Vol.2
Sonar - Tranceportation Vol.2
Titre : Tranceportation Vol.2
Groupe : Sonar
Sortie : 2020
Label : Rare Noise Records
Format : CD
Genre : Experimental

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Titres

  • Trikaidekaphilia - instrumental
  • Tranceportation - instrumental
  • Slowburn - instrumental
  • Cloud Chamber - instrumental

Formation en 2010


Cent mètres sous la surface des eaux, là où la nuit et le silence règnent sans partage, les seuls yeux et oreilles des sous-mariniers s'appellent le “sound navigation and ranging” ou sonar.

Dans les abysses du rock progressif instrumental, les ondes sonores émises par le quintet suisse, où brille la guitare de David Torn, illuminent des zones inexplorées de la musique, nous tranceportant là où personne encore n’a écouté.

Sonar with David Torn

Tranceportation est un double album de quatre-vingt minutes qui fait suite à Vortex et dont le second volet vient de sortir. Un album rock post minimaliste expérimental, de quoi donner des frayeurs à n’importe quel mélomane sain d’esprit, d’autant que le label du groupe, Rare Noise Records, ne joue que rarement la carte de la facilité.

Faut-il fuir à la nage ? Surtout pas, écoutez plutôt : une ligne de basse ronde obsédante, une batterie doigts de fée, des sonorités orientalisantes et des traits de guitares nous plongent vingt-mille lieues sous les mers, dans un Gulf Stream chaud cinématique qui traverse l’océan Atlantique d’ouest en est pour se perdre à nos latitudes.

Quatre morceaux aux noms énigmatiques flirtant avec la dizaine de minutes constituent ce second volume de Tranceportation. La basse de Christian, qui sera le premier instrument à vous parler, s’apparente à une hydre à trois têtes - Tony Levin, Colin Edwin et Pascal Gutman - jouant des rythmiques obsédantes. Sur cette houle sombre ricochent la caisse claire et les crashs de Manuel éclaboussées des notes des guitares tritones de Stephan et Bernhard. Et jaillissant de l’océan, lorsque l’on s’y attend le moins, tel le périscope du sous-marin faisant surface, la guitare de David lance des traits électriques qui ionisent l’atmosphère et rejoignent les nuages en éclairs.

Ainsi présenté, Tranceportation pourrait rebuter plus d’un profane. Il s’agit cependant d’une oeuvre cinématique, très accessible, que vous pouvez laisser s'écouler paisiblement, à moins que vous ne vouliez en scruter tous les échos au casque, tel un DEASM attentif (détecteur anti sous-marin). Et des échos, il y en a, au-dessus de la rythmique hypnotique; des accords, des loops, des arpèges, tout le talent de David Torn au service de la musique de Sonar.


Rédigé par Jean-Christophe le 22/07/2020
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