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Cloud Kingdoms
Spiral - Cloud Kingdoms
Titre : Cloud Kingdoms
Groupe : Spiral
Sortie : 2014
Label : Inconnu
Format : CD
Genre : Trip hop

La chronique note de la chronique
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Titres


    Les polonais de Spiral reviennent cette année avec un nouvel album qui fait suite à Urban Fable. Il s’agit de Cloud Kingdoms qui sort le 1er avril. Onze titres et quarante neuf minutes, le groupe joue toujours entre pop et métal progressif avec un petit air Trip Hop et un chant à la Bjork.

    Cloud Kingdoms vous paraîtra plus lisse que son prédécesseur, plus sage également. Le concept urbain laisse place à un univers plus fantastique. Une grande partie de la magie de Spiral vient toujours de la voix de Urszula et de ses textes énigmatiques, cette voix de femme enfant étonnante, entre Bjork et Dolores O'Riordan avec parfois un petit air de Kate Bush.

    “Endless Afternoon” démarre assez vite, laissant le chant prendre le contrôle du titre qui alterne une musique rythmée avec des passages vocaux plus épurés. Une écriture relativement classique dans laquelle la seule touche réellement exotique est ce petit passage de guitare électrique genre mandoline.

    A part sur “Cloud Kingdoms” vous n’entendrez plus guère de violons dans cet album. Un titre plus aérien après “Black Dwarf” et dominé par la rythmique et qui s’énerve sur la fin.

    C’est avec “Mallus Maleficarum” que l’on retrouve plus la magie musicale de la formation. Basse légèrement funky et chant à la Bjork, quelques notes de guitares éparses, batterie assez sèche avec pas mal de crash, solo de guitare électrique remplacé par une rythmique acoustique, franchement le titre est excellent.

    “Chasing Tails” oscille entre Trip Hop et Post Rock, une petit peu Portishead marié à God Is An Astronaut pour vous donner quelques points de repères, avec une basse aux notes longues et rondes qui tisse une mélodie sous l’électronique. J’aime également beaucoup.

    “Moscow” est un instrumental de quatre minutes, titre de transition, planant, très Post Rock également, sans grande recherche technique qui offre un break au milieu de l’album, une pause pour la voix d’Ursula comme pour l’auditeur.

    “Eris” fait partie des titres moins rythmés. Il met en place une de ces atmosphères si particulières que j’aime tant chez Spiral, un chant à peine murmuré puisque presque crié, des nappes à la guitares, des boucles et des sons étonnants et une batterie façon électro, ce n’est pas très prog soit, mais j’aime. Spiral y parle de la violence et du crime comme le personnage mythologique du même nom, Eris fille de la nuit qui déclencha de manière indirecte la guerre de Troie (c’était l’instant culture).

    Et Kate Bush dans l’histoire ? Je vous ai dit que le chant flirtait avec plusieurs voix magiques, dont celle de Kate (qui revient bientôt sur scène au passage). Dans “Knives and Affections”, lorsque le piano pose ses délicates notes, écoutez donc cette voix mutante entre entre Kate et Bjork, j’adore.

    “Raw” nous livre un texte que je n’ai pas vraiment décrypté avec ses références mystiques. Une musique très lente où le violon revient sur quelques notes.

    “Maybe We Could Become Giants” est un presque instrumental qui clos l’album puisque le chant d’Urszula n’arrive qu’en fin de titre. C’est aussi la pièce la plus longue de l’album, encore une fois très ancrée dans le Post Rock, planante à souhait, il est facile de se projeter dans ses nuages.

    Vous l’aurez remarqué sans doute, mon enthousiasme pour Clouds Kindoms n’est pas le même que pour Urban Fable. Deux principales raisons à cela, Urban Fable m’avait surpris, par son genre musical que je n’explore que rarement et par l’histoire assez fabuleuse du concept. Il me manque ici peut-être la magie du concept même si les paroles nous livrent un univers toujours fascinant, un monde géants, de lumière et de chats mais également de violence et de sang. Reste quand même que la musique du groupe est toujours aussi intéressante et le chant totalement ensorcelant. De temps en temps Spiral cède un peu plus à la facilité sur Cloud Kingdoms, un peu trop Djent parfois, laissant de côté son univers musical fascinant pour des motifs plus consensuels. Mais si vous avez aimé Urban Fable, jetez une oreille du côté de leur nouvel album.


    Rédigé par Jean-Christophe le 29/03/2014
    Commentaires

    Après la claque de Urban Fable, et bien là c'est la douche froide. Mécanique, plat, chiantissime, atmospherico-nul, compos absentes caractérisent bien le 2e vrai-faux album de ce groupe qui n'a plus d'avenir pour moi. Aucun intérêt.
    Le 02/04/2014 par Chris