Titre : This Clear Divide
Groupe : Stare At The Clouds
Sortie : 2016
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Progressif
Achat : ici
La chronique

Titres

• Prelude - instrumental
• The Falling
• Concurrent Abreaction I: Presage (The Hunter)
• Concurrent Abreaction II: Ocean
• Concurrent Abreaction III: The Outside
• Concurrent Abreaction IV: Lucah
• Concurrent Abreaction V: We Lie In Shadows - instrumental
• Concurrent Abreaction VI: Sehnsucht
• Dead Letters - instrumental
• Cutting The Ties

Keelan Butterick [chanteur,guitariste], Seb Key [], Evan Jackson [], Jacob Grindrod [], Cassandra Key [clavier,batteur,percussions]

Du post rock métal progressif alternatif australien (les dénominations deviennent de plus en plus pointues au fil du temps), voila ce que je vous propose de découvrir aujourd’hui. Expérimentaux comme Radiohead, métalleux comme Karnivool, alternatifs comme Porcupine Tree, progressifs comme Opeth, nous allons parler de Stare At The Clouds et de leur album This Clear Divide. Une musique totalement schizophrénique où le chant construit la mélodie quand la basse assène des coups de boutoir. Les guitares hésitent entre djent et post rock aérien sur une rythmique très présente, alors que Keelan pose sa voix de manière déconcertante. Vous l’aurez compris, les australiens vont nous ballotter de djent sans compromis au post rock instrumental avec des ponts vocaux mélodiques.



The Clear Divide comporte cinq titres dont ‘Concurrent Abreaction’ découpé en six pistes et totalisant à lui seul trente-cinq des quarante-huit minutes de l’album. C’est le second titre, ‘The Falling’, après le court prélude, qui m’a donné l’envie de vous parler d’eux. D’épaisses charges de basse et guitares s’effacent pour laisser le chant se déployer puis reviennent en force pour vous étourdir. Le contraste est saisissant, violent, addictif. Cette même écriture va servir de base à la première partie de ‘Concurrent Abreaction’, ‘Presage’, sauf que le progressif s’exprime plus ouvertement ici, les huit minutes permettant d’enchaîner djent et post rock, alternant tempête et mer d’huile. Il s’agit sans nul doute de la plus belle pièce de cet album, la plus longue également. Avec ‘Ocean’, le djent s’estompe. Le post rock vire au métal progressif après cent vingt secondes et, comme un palindrome, revient pour les deux minutes restantes. Puis arrive le règne du post rock avec la troisième partie, ‘The Outside’, du post rock, oui, mais avec du chant, et toujours cette basse très présente. Même ainsi, après les contrastes des premiers titres qui sollicitaient énormément l’oreille, je me noie pendant trois minutes avant le retour de la cavalerie (toujours en retard) sous forme de basse, guitares, batterie, cavaliers qui battent trop vite en retraite et me laissent la tête sous l’eau.



‘Lucah’ renoue avec cette écriture déstabilisante pour mon plus grand bonheur alors que la cinquième partie, ‘We Lies In Shadows’, est un instrumental post rock expérimental. ‘Concurrent Abreaction’ s’achève dans une ambiance paisible, sous les cocotiers, un peu Porcupine Tree aux entournures. ‘Dead Letters’ continue sur la lancée, légèrement latino, toujours wilsoninen et instrumental. Puis l’album s’achève sur ‘Cutting The Ties’, métal alternatif progressif sage avec un break à la guitare après deux minutes et une reprise après trente secondes. Un morceau encore marqué par Wilson et son ancien groupe.

De belles idées desservies par une production médiocre et une tendance vers la fin à plagier Porcupine Tree même si ce n’est pas désagréable. ‘Presage’ est la bombe de l’album, comme ‘Lucah’ qui sort également de l’ordinaire. Stare at the Clouds possède de sérieux atouts pour séduire un large public, essayez-les.

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Bandcamp :

Rédigé par Jean-Christophe le 01/07/2016