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Permanence
Stephen Taranto - Permanence
Titre : Permanence
Groupe : Stephen Taranto
Sortie : 2019
Label : autoproduction
Format : CD
Genre : Metal progressif

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Titres

  • Aporia - instrumental
  • Throne Of The Anxious - instrumental
  • Pixel Heart Verdant - instrumental
  • Pixel Heart Celestial - instrumental
  • Quantum Leap - instrumental

Stephen Taranto [guitariste]

Stephen Taranto, quand il ne joue pas de la guitare pour The Helix Nebula, un groupe de tech metal de Sydney, qu’il ne reprend pas du Plini, compose également en solo comme pendant la demi-heure de Permanence.

Djent, math metal, virtuosité et guitare, ces mots résument assez bien cet EP cinq titres. Stephen pousse la virtuosité là où Plini s’arrête pour laisser place à l’émotion, alors, autant le dire tout de suite, Permanence va décrasser les tweeters de vos enceintes colonnes.

Si la musique est technique, la pochette est juste vilaine à souhait, une image numérique représentant une piscine de palace au bord de l’océan avec son phare et son minaret, ainsi qu’un arbre bleu et rouge poussant au milieu de l’eau.

Sur ce premier EP solo, Stephen joue de tous les instruments, mais ce que vous entendrez principalement, ce seront des guitares ébouriffantes. Le premier morceau, ‘Aporia’, joue la sobriété pendant les deux tiers de l’enregistrement, puis prend de l’assurance, amorçant ainsi le déferlement de notes qui suit dans ‘Throne Of The Anxious’, un titre qui enchaîne dialogues claviers/guitares à la manière de Dream Theater avec quelques breaks tout de même pour respirer un peu.



‘Pixel Heart Verdant’ s’offre plusieurs poignées de secondes électro acoustiques qui s’intercalent aux notes aiguës des guitares électriques parfois jazzy secouées de batterie arythmique. Enlevez maintenant la guitare acoustique, remplacez-la par des claviers électros ambiants et vous obtenez la seconde partie, ‘Pixel Heart Celestial’. Le meilleur se situe près de la fin, où la mélodie part totalement en vrille. Mais qu’importe toutes ces nuances, nous sommes ici pour nous prendre en pleine face de la guitare technique non ?

L’ennui, c’est qu’après plus de vingt minutes de ce traitement, vous arrivez à redouter ‘Quantum Leap’, les sept dernières minutes de l’album. C’est là que le bât blesse dans Permanence, trop de technique tue la musique. Et si je fais partie des névrosés qui apprécient Liquid Tension Experiment, Dream Theater ou Symphony X, de temps en temps je goûte avec joie une pause dans le déferlement de virtuosité pour découvrir quelques touches d’émotion.

Dans Permanence, si je me suis repu de guitares éblouissantes, je n’ai ressenti que de l’adrénaline, pas de dopamine ni de sérotonine. La demi-heure devient marathon. Stephen sait jouer à n’en pas douter, alors pourquoi s’obstiner à vouloir le prouver. Pour son prochain album, ce serait une bonne idée qu’il compose avec sa fougue et glisse un peu d’humanité dans ses guitares.

Stephen Taranto


Rédigé par Jean-Christophe le 28/03/2019
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